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États limites : la matière entre peinture et sculpture

La réflexion sur l'identité, sur le sens et la présence autour du vide et du manque, amène à une théorisation de l'image, du paysage comme élément figuratif de contemplation. Dans cet essai sur les états limites, les figurations de l'espace se distinguent par différentes formes d'art et techniques artistiques, appelant cette multiplicité pour mieux rendre cette perceptivité de l'ordre du sensible; l'architecture qui dispose et construit avec l'espace, l'installation liant par l'espace l'objet à un lieu, la sculpture érigeant dans l'espace un volume sur lequel la lumière glisse et s'accroche et la peinture, qui est vue dans un lieu mais qui n'est pas proprement considérée comme un art de l'espace puisque prise dans les limites d'un plan, peut être toutefois définie comme l'art de creuser une surface.

Ce parcours se construit à partir de sujets-troubles, sensibles, ayant une connotation fort axée sur le rapport humain, l'évolution de la personne et son milieu et par le fait même, interroge la pluralité des matières ainsi que leurs limites comme objets de mise en forme dans l'oeuvre plastique picturale et sculpturale. Forme, ligne, étirement, déformation, profondeur, espace, déplacement, jusqu'à ne plus être, ou jusqu'à devenir plutôt autre chose, se déconstruire pour mieux se reconstruire, la matérialité de l'oeuvre n'est que suggérée à travers la disposition de ces éléments.

Représentation consciente de l'esprit, la perception est une interprétation élémentaire des objets, des événements, des lieux avec lesquels nous entrons en contact. Les perceptions donnent sens à l'objet et à l'espace. Elles se rencontrent dans cette figuration panoramique de l'espace où l'analyse de la forme déclenche le processus de création. Comme un balbutiement, l'oeuvre s'affirme, d'abord fragile mais l'éclatement de l'image et de ses repères la rendent encore plus forte, la poussant jusqu'à l'incohérence. Cette dramatisation du sujet opère sur la décomposition du sens, prolongeant ainsi le doute jusqu'à l'effritement de sa présente ou sa possible disparition. La proximité à laquelle se confrontent les perceptions provoque un trouble, générant ainsi un questionnement sur la légitimité de l'interprétation personnelle sur l'objet d'art.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QCU.212
Date January 2008
CreatorsBoisvert, Marie-France
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/212/

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