Return to search

Sculpture et bruit

Mon mémoire de maîtrise intitulé "Sculpture et bruit" est une tentative voulant expliquer la pertinence d'insérer le bruit au sein d'un art visuel telle que la sculpture. Ce travail vise à résoudre ma problématique esthétique d'autoréférentialité de l'?uvre sculpturale.

L'objectif principal de ma recherche est de conserver le principe d'autoréférentialité de mes oeuvres tout en prenant conscience que le point de vue du spectateur est déterminant dans son rapport avec l'objet et la matière.

Pour ce faire, je me suis appuyé principalement sur les travaux de Marshall McLuhan et Anne Cauquelin, ainsi que sur les ancrages historiques comme l'art bruitiste et le travail récent de Jean-Marc Vivenza qui en est le prolongement direct.

Les fondements esthétiques de ma production proviennent d'une démarche formaliste où l'expérience perceptuelle de l'oeuvre se veut épurée de toute antériorité et préconception et s'articule en un vocabulaire découlant de la plasticité même de l'objet.

Me rendant compte cependant, que le point de vue du spectateur est déterminant dans l'interprétation de l'oeuvre, j'ai redéfini les fondements esthétiques de mes oeuvres en fonction de l'environnement dans lequel nous vivons. Cela a pour but de déterminer dans l'environnement ce qui peut conditionner et déterminer notre rapport avec les objets et la matière.

Notre environnement se situe dans un monde régi par les lois de la communication. Cette société médiatique a pour effet d'éclater l'image des objets et de la matière dans le réseau communicationnel. Ainsi, l'expérience immédiate et première avec la matière et les objets s'appréhende comme des phénomènes ondulatoires et éparses où la notion de bruit, tant dans sa forme conceptuelle que réelle m'apparaît un fondement premier et déterminant dans notre rapport au monde.

L'utilisation du bruit dans mes oeuvres effectue un recentrement du sens de l'?uvre qui tient compte dorénavant de l'environnement sonore qui le détermine. J?assume ce recentrement en conservant une volonté d'auto-organisation spatiale car le bruit utilisé est employé comme une information supplémentaire et aléatoire et ne préfigure aucune organisation extérieure à celle de l'oeuvre elle-même.

Ainsi, dans mes oeuvres actuelles nous rencontrons une sorte de mise en abîme de l'oeuvre elle-même qui résonne et "raisonne" son auto-organisation formelle et, paradoxalement, son rapport avec le spectateur.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QCU.1245
Date January 1994
CreatorsSévigny, Michel
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/1245/

Page generated in 0.002 seconds