L'étude des pratiques cultuelles féminines dans l'Italie antique constitue un domaine attrayant depuis une vingtaine d'années. Cela dit, alors que les lieux de culte présents sur le sol de Rome forment des terrains d'investigation très privilégiés avec l'avantage d'une documentation littéraire, ceux des cités des régions alentours, telles que le Latium et l'Étrurie, seulement connus à travers l'analyse de certaines catégories d'offrandes, le sont beaucoup moins. Or, entre le IVe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C., la façon de demander l'aide divine se précise grâce à l'emploi d'offrandes plus spécialisées : les ex-voto anatomiques et les figures anthropomorphes. Ce travail se propose donc d'utiliser à bon escient celles mises au jour dans les aires sacrées du Latium et de l'Étrurie méridionale et de les compléter par des témoignages littéraires afin de reconstituer des pratiques cultuelles qui auraient pu être effectuées par les femmes en leur sein. À la lumière de vestiges archéologiques impliquant la sphère féminine, il s'agit véritablement de reconsidérer le rapport que les femmes entretenaient avec la religion tout autant que leur participation à la vie de leur communauté. Dépassant les préjugés véhiculés par des sources partiales, masculines et tardives faisant état de personnes dont la nature les rendait incapables de composer avec la religion, c'est une nouvelle vision des femmes que nous proposons de réviser. / The study of female cultural practices in Ancient Italy has been an attractive area for the last twenty years. Although places of worship, present in Roma, have been really privileged themes with the advantage of literary materials, those of cities of surrounding areas, such as the Latium and the Etruria, only famous through the analysis of some offering types, are much less. However, between the fourth century B.C. and the first century A.D., the way to ask for the divine help is becoming clearer, thanks to the use of more specialized offerings: the anatomical ex-voto and the anthropomorphic figures. This works intends to use, in the right way, those discovered in the sacred areas of the Latium and the southern Etruria and to complete it with the literary testimonies, so as to re-build cultural practices that could have been done by women on their own. In the light of archaeological remains, implying the female sphere, it is about to really re-think the relation that women maintained with the religion, as well as their participation in their communities. Going beyond prejudices inherited by biased and ancient sources as well as male world; considering persons whose nature made them incapable of coping with the religion; it is a new vision of women that we intend to review.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AMIE0035 |
Date | 18 December 2015 |
Creators | Thibaut, Émilie |
Contributors | Amiens, Haack, Marie-Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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