Les pages qui suivent présentent une étude de géologie régionale. - Aussi bien, cette étude comporte-t-elle des aspects variés: stratigraphie - avec quelques études paléontologiques, personnelles ou en collaboration; pétrographie débouchant, d'une part, sur la sédimentologie, d'autre part, sur l'analyse du métamorphisme; tectonique enfin ou plutôt, en même temps. En effet, dans une telle zone, il est nécessaire d'aborder le système d'équations par tous ses aspects à la fois, pour espérer en éliminer quelques inconnues. Etude de géologie régionale, elle a été abordée avec les moyens classiques de la géologie, et avant tout, par un lever au 1/ 10000 (sur agrandissement-de l'excellent 1/25 000 topographique italien). Quelques 400 lames minces ont été étudiées, dont la moitié pour leurs Dasycladacées. Des fossiles ont été dégagés à l'acide de leur gangue dolomitique et déterminés, d'autres confiés à des collègues paléontologistes. Les minéraux ont été étudiés optiquement - sauf quelques-uns} confiés à des spécialistes. Donc, étude mixte, ayant abordé des domaines variés et réclamant encore, j'en suis conscient, bien des compléments (minéralogie approfondie et micro-structurologie, notamment). Son objet? Une parcelle des Alpes occidentales internes et, à travers elle, une partie un peu plus vaste de la Zone la plus interne des Alpes Cottiennes, ou Zone piémontaise. La carte schématique permettra au lecteur non familier de ces régions de localiser immédiatement le sujet: le sud de la Zone piémontaise, dans ses rapports avec la Zone briançonnaise s. L, en province de Cuneo. La zone relevée, qui s'étend dans les Vals Varaita, Maira et Grana, essentiellement, présente des privilèges et des tares, par rapport aux autres parties de la Zone piémontaise (Nord des Alpes Cottiennes, Alpes Graies). Ses privilèges découlent, d'abord, de la présence d'une forte semelle de Trias calcarodolomitique sous les "Schistes lustrés" de la zone piémontaise. Elle a déterminé un style structural relativement lisible, d'une part. D'autre part, contre les méfaits du métamorphisme alpin, elle a protégé les fossiles qu'elle contenait et, peut-être même, ceux des terrains susjacents. Cette dernière idée est, sans doute, hypothétique : toujours est*il que c'est le seul endroit où les " Schistes Lustrés " contiennent tant d'Ammonites (abondance, on le verra, très relative !). Ses tares lui ont été infligées, au contraire, par les évènements de la fin du Néogène: je veux parler des effondrerments plio-quaternaires qui tronquent les unités vers l'Est - désastre déjà amorcé au Néogène inférieur et, même, à l'Oligocène supérieur et qui obscurcit à jamais, ici, les rapports Alpes-Apennins. En outre, les Interglaciaires quaternaires virent se réaliser la couverture terreuse alluviale et l'altération si gênantes dans toutes les basses vallées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00802836 |
Date | 07 June 1966 |
Creators | Michard, André |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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