La théorie qui sert de point de départ à ce travail en métaphysique du temps est la théorie de l’univers-bloc, théorie fortement suggérée par la physique selon laquelle nous vivons dans un espace-temps à quatre dimensions. Selon cette théorie, le présent n’est pas la seule réalité : le passé et le futur sont tout aussi réels que le présent. Or, si le futur est aussi réel que le présent, l’avenir semble alors déterminé. Cette thèse explore certaines pistes pour montrer au contraire que le futur peut à la fois exister et être contingent dans le cadre de la théorie de l’univers-bloc. Après avoir exploré la solution qui consiste à réifier une pluralité de futurs possibles, sorte de réalisme modal, je proposerai une solution actualiste alternative basée sur une théorie conventionnaliste des modalités métaphysiques. Selon cette dernière théorie, les modalités métaphysiques sont purement conventionnelles. Je montrerai que la nécessité de l’occurrence du futur dans le cadre de la théorie de l’univers-bloc est une nécessité conventionnelle, fondée dans le langage. Couplée à un réalisme des modalités naturelles (les modalités causales et/ou nomologiques), cette théorie permet de défendre que le futur est conventionnellement fermé et naturellement ouvert dans la mesure où il existe, indépendamment du langage, des relations de contingence naturelle entre le présent et le futur. Cette solution a pour coût, à travers le conventionnalisme modal, de rejeter les essences et donc les objets ordinaires et les particules physiques. Je montre cependant que ce coût est acceptable et qu’il s’agit même d’une conséquence bienvenue. / I begin by giving reasons to accept the block-universe view, the strongly supported by physics view that we live in a four-dimensional world. According to it, the past and the future are as real as the present. But then, it seems that the future is determined in the sense that what will be the case will necessarily be the case. In the dissertation, I want to examine whether we have to accept this consequence. I show that we do not have to bite the bullet: the future might be both real and contingent. I first start to consider modal realism (possible futures are real) as a possible solution. However, I propose then another account, actualist (positing the reality of only one possible world: the space-time we live in). This solution relies on a conventionalist theory about metaphysical modality. It states that modal modality is purely conventional. In combination with a realist interpretation of natural modality (causal and/or nomological), this framework allows me to propose that the future is conventionally closed and naturally contingent. In this view, the necessity of the future holds in virtue of linguistic conventions and then is conventionally necessary. But this is a distinct phenomenon from the natural contingency of the future: the future is naturally contingent because there are mind-independent probabilistic relations holding between the present and the future. This solution has strong consequences: most importantly, an anti-realist view about ordinary objects and physical particles. I end up by presenting and arguing in favor of the general image of the world that comes out from these views.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015REN1S133 |
Date | 24 June 2015 |
Creators | Le Bihan, Baptiste |
Contributors | Rennes 1, Joray, Pierre, Benovsky, Jiri |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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