La lutte intégrée est une approche de gestion des ravageurs (insectes, maladies, mauvaises herbes, etc.) qui est véhiculée depuis 1997 par la Stratégie phytosanitaire du Québec afin d'encourager les producteurs agricoles à pratiquer des techniques qui réduisent la pression environnementale associée à l'usage des pesticides. Cette étude tente d'identifier quels sont les facteurs qui favorisent ou limitent l'adoption de la lutte intégrée dans le secteur maraîcher en Montérégie, selon les agriculteurs et selon les intervenants agricoles. Dans un premier temps, nous avons effectué une cueillette de données grâce à un sondage téléphonique réalisé auprès de 60 producteurs maraîchers de la Montérégie. En ce qui a trait à la pratique de la lutte intégrée, nous savons, de par notre étude, que 5% des producteurs maraîchers interrogés sont en transition-niveau 1 vers la lutte intégrée, que 26,7% font des pratiques minimales-niveau II, que 26,7% font des pratiques intermédiaires-niveau III et que 41,7% font des pratiques avancées-niveau IV. Au niveau des facteurs significatifs, les résultats montrent que l'augmentation de la taille de la culture principale et l'augmentation en âge du producteur sont des freins à l'adoption de la lutte intégrée. De plus, il semblerait qu'une meilleure diffusion de l'information et l'augmentation de la documentation de l'avantage relatif permettraient d'augmenter le nombre de producteurs choisissant d'adopter la lutte intégrée ainsi que les niveaux de pratique. Dans un second temps, nous avons effectué des entretiens semi-dirigés auprès de huit intervenants clés du milieu maraîcher en provenance du Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), de l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE) et du Centre de recherche et de développement en horticulture de Saint-Jean-sur-Richelieu (CRDH). Les résultats de cette étude montrent que plusieurs facteurs semblent limiter l'adoption de la lutte intégrée tels que: l'implication respective des acteurs (chercheurs, gouvernements, consommateurs, producteurs), l'absence d'un écolabel et de formation spécifique en lutte intégrée pour le secteur maraîcher, la répartition géographique inégale des clubs-conseil, le manque de documentation sur l'avantage relatif ainsi que d'information et d'outils sur des ravageurs et des alliés pour les producteurs, des recherches insuffisantes et la difficulté d'effectuer, pour certaines cultures, la transition en lutte intégrée. Par ailleurs, les facteurs qui semblent favoriser l'adoption de la lutte intégrée sont: la disponibilité des informations pour les conseillers en agroenvironnement, la non fragmentation de l'information et la compatibilité des pratiques de lutte intégrée avec le système de production agricole. La présence de relève agricole ne semble pas être, pour sa part un facteur influent. Cette étude nous permet de reconnaître une vision assez similaire entre les producteurs maraîchers et les intervenants agricoles au sujet des facteurs influençant positivement ou négativement l'adoption de la lutte intégrée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Lutte intégrée, Producteurs maraîchers, Facteurs d'adoption, Entretien/entrevue semi-dirigé(e), Sondage, Intervenants agricoles, Montérégie, Québec, Canada.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2289 |
Date | January 2009 |
Creators | Bourgeault, Julie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/2289/ |
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