L?idée de la concurrence « pure » est paradoxalement incarnée, dans l'analyse économique, par un contexte de marché très centralisé, régi par un commissaire priseur. A tel point que l?on peut légitimement se demander où est la concurrence et où est la liberté d'action des agents économiques dans cette représentation. L?objet de la thèse est d?étudier une représentation alternative de la concurrence « pure », qui fasse sa place à la liberté de fixer les prix des offreurs et au pouvoir (concurrentiel) des demandeurs de choisir leur offre. On se demande alors simplement : comment fonctionne un tel marché décentralisé et concurrentiel. L?énigme se situe au confluent de deux courants. Le premier est de nature analytique : sur ce marché il n?existe pas d?équilibre de Nash en stratégies pures. Le deuxième est de nature pratique : les résultats des expérimentations réalisées depuis une quarantaine d'années ont montré que nul ne saurait prédire le comportement de tels marchés. Nous contribuons à ce débat en montrant, à partir d?une étude expérimentale, que la concurrence, à elle seule, ne conduit pas en général le marché vers l?issue « concurrentielle ». Au passage, nous montrons même que, contrairement à ce qu'on pense habituellement en économie, lorsque l?on parvient à ce résultat, ce n'est pas la rationalité des agents qui conduit le marché vers cette issue, mais plutôt leur manque de rationalité. Dans ce contexte de marché marqué par l?absence d?équilibre, c?est moins la structure du jeu que les conduites effectivement adoptées par les agents qui en déterminent l?issue. Se pose ainsi la question de la sélection des comportements adéquats à ce contexte « d?absence ». A l?aide de simulations informatiques, nous montrons que la concurrence, envisagée cette fois-ci à un méta-niveau mène à un état final stable… mais très différent de celui que l'on attendait : le marché peut se trouver, à la fin d'un processus de sélection dans un état très proche du cartel. / Economics paradoxically attribute “pure” competition to an extremely centralised market governed by an auctioneer. Therefore, one can legitimately wonder then where “competition” and economic agents? freedom actually is under this representation. This thesis? object is the study of an alternative representation of « pure » competition in which suppliers are free to fix prices and bidders can competitively choose their outputs. We wonder how this decentralised and competitive market works. The enigma that we study is situated at the confluence of two currents. The first one is of analytical nature: there exists no Nash equilibrium (under pure strategies hypothesis) for the market under study. The second one is of “practical” nature: the results of experiments carried over for the last 40 years show that no one can predict how these markets behave. We contribute to this debate by showing, experimentally, that competition in itself does not automatically lead markets towards the competitive issue. Furthermore, we show that, contrary to economics? “common knowledge”, when this issue is actually reached, it may be so due to subjects? lack of rationality. In this market, it is agents? behaviour and to a lesser extent, game structure, which will determine the final issue observed. One may then wonder how selection will operate amongst behaviours which are appropriate for this market context. A series of informatic simulations show that competition, considered this time at a meta-level will lead markets towards a stable state… but a state which is completely the opposite of what would have been expected. At the end of a selection process markets can find themselves at cartel-like state.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009LIL12014 |
Date | 15 October 2009 |
Creators | Parvulescu, Raluca |
Contributors | Lille 1, Vaneecloo, Nicolas, Cordonnier, Laurent |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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