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Réflexions épistémologiques sur les chercheur.euses en position de privilège par rapport aux groupes marginalisés

Cette thèse théorique mobilise les perspectives anti-oppressives et le cadre théorique des injustices épistémiques afin d’explorer les différents rapports de pouvoir en recherche découlant de la position privilégiée de certain.es chercheur.euses en travail social vis-à-vis des groupes marginalisés. Ces rapports de pouvoir sont souvent la source de dommages épistémiques et affectent la pleine participation des personnes marginalisées et la reconnaissance de leurs savoirs dans la production de connaissances concernant leurs réalités. Face à cette problématique, cette thèse vise à répondre à la question suivante : Quelles sont les réflexions épistémologiques et les actions que peuvent entreprendre les chercheur.euses privilégié.es envers les groupes marginalisés afin d’éviter de leur nuire et de nuire à la production de connaissances les concernant ? L’objectif principal est d’offrir une réflexion épistémologique sur les différentes formes de privilèges épistémiques dans la recherche en travail social et sur leurs répercussions sur les groupes marginalisés, ainsi que sur la production de connaissances concernant leurs réalités et leurs besoins. Cet objectif transversal est complété par les six objectifs spécifiques suivants : 1) Proposer une réflexion épistémologique sur les différents types de savoirs (ex. : savoirs experts, savoirs expérientiels) et leur hiérarchisation dans les recherches en travail social ; 2) Mettre en valeur les apports heuristiques des savoirs, des expériences et des vécus des groupes marginalisés dans la recherche en travail social ; 3) Encourager les étudiant.es et les professeur.es en travail social en position de privilège à entamer ou à poursuivre une introspection et une réflexion critique quant au pouvoir qu’occupent leurs savoirs à propos des groupes marginalisés ; 4) Favoriser la co-construction des savoirs entre chercheur.euses privilégié.es et groupes marginalisés dans le but de mieux refléter les réalités et besoins des groupes marginalisés ; 5) Offrir des réflexions quant aux manières de mener des recherches qui permettent d’éviter certains dommages épistémiques, notamment au moyen des recherches participatives et des recherches théoriques anti-oppressives ; 6) Entamer une discussion sur les actions à prendre en tant que chercheur.euses en position de privilège afin d’assurer l’inclusion et la valorisation des savoirs et des vécus des groupes marginalisés dans les universités. À l’aide d’une méthodologie fondée sur un examen critique de la littérature et une analyse thématique, cette thèse permet de mettre en lumière les différents mécanismes et discriminations sur les plans individuels et structurels qui peuvent causer des dommages en recherche et qui écartent les savoirs marginalisés et critiques dans la production de connaissances, ce qui est considéré comme l’épistémicide de ces savoirs. Les réflexions présentées dans cette thèse s’inscrivent dans une démarche de recherches sur l’élite et d’études sur les privilèges, où l’accent est mis sur nos propres pratiques en tant que chercheur.euses privilégié.es et non sur les groupes marginalisés.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/45737
Date14 December 2023
CreatorsGauthier, Marie-Claire
ContributorsBaril, Alexandre
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf

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