La thèse analyse les mobilités internationales étudiantes marocaines en France au regard de la configuration de leurs réseaux sociaux et de leur inscription territoriale. Le questionnement porte sur l’espace en mouvement ou plutôt les formes spatiales engendrées par des réseaux aux formes variées s’appuyant sur des lieux connectés. La thèse apporte un éclairage sur un type particulier de migration qualifiante, parce qu’éphémère, et insiste sur une appropriation des lieux basée sur le relationnel et la présence plurielle entre l’ici et le là-bas. La démarche combine méthodes quantitatives (analyse de données statistiques) et qualitatives (corpus d’entretien, observations) auquel s’ajoutent des techniques innovantes d’analyse des réseaux du web social (notamment par la mobilisation de graphes de réseaux Facebook). L’analyse des trajectoires de mobilité, des réseaux relationnels et des sociabilités, mais aussi des pratiques du quotidien des acteurs migrants, mettent à jour une territorialisation mobile et réticulaire qui permet de définir un territoire relationnel construit par les relations à partir des réseaux. Le territoire révèle ainsi des propriétés relationnelles, éphémères et dynamiques. Le web social est intégré comme un élément fondamental de cette territorialisation mobilitaire et réticulaire par la mise en relation des lieux et l’opérationnalité de la présence plurielle. En parallèle, les pratiques du web social dessinent un territoire des possibles permettant de réinterroger l’imaginaire migratoire. / This thesis analyzes the social networks and spatial mobility of Moroccan students in France. The main focus is on the socio-spatial practices and patterns generated by the students’ networks, and on the various spatialities and connected places they produce. The thesis provides insights into a particular type of short-term migration, and outlines how this form of migration leads to the appropriation of places and a relational, multi-nodal presence that situates students in a continuum between here (France) and there (Morocco). The research approach combines quantitative methods (statistical analysis) and qualitative methods (interviews, participant-observation) and introduces innovative techniques for analyzing online social networks (including the use of graphs to visualize Facebook networks). Analysis of mobility trajectories, relational networks and sociability, along with the daily practices of migrant actors, reveals a flexible spatial usage whichallows for the delineation of relational spaces, and leads to an understanding of the interconnections formed through online social networks. Moroccan students’ spatial patterns thus have relational, temporary and dynamic properties. The social web is an integral element of students’ mobility and multi-nodal spatial usage, and by linking a diversity of places and practices leads to a form of ‘plural presence’. At the same time, the online social networking practices of Moroccan students in France allows for a re-examination of the possible spatial imaginations (or, imaginaries) of migration.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013MON30079 |
Date | 03 December 2013 |
Creators | Marchandise, Sabrina |
Contributors | Montpellier 3, Cortes, Geneviève, Bakis, Henry |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds