L’objectif de cette recherche est d’étudier le comportement orthographique des élèves de l’école primaire face à l’hétérographie, réalité linguistique difficile à acquérir. Les différentes ressources du système graphique pour distinguer, à l’écrit, ce qui se confond à l’oral constituent un confort pour le lecteur mais une difficulté pour le scripteur, surtout pour les mots grammaticaux les plus fréquents. Pour produire les graphies normées de a/à, la/là, ou/où, et/est, son/sont, on/ont, mes/mais, ce/se, les élèves doivent apprendre la polyvalence des graphèmes et s’affranchir de la correspondance phono-graphologique. La difficulté n’est pas la même pour chaque paire d’homophones. Ces mots-outils sont enseignés par paires formées sur le critère de l’identité phonique. La méthode utilisée en classe repose sur deux grands principes, les procédés de substitution et leur application dans des exercices. Chaque paire a son propre procédé. Les productions écrites et les commentaires métagraphiques recueillis auprès d’un échantillon de 240 élèves scolarisés du CE2 à la 6ème ainsi qu’une enquête auprès des enseignants et l’examen de manuels scolaires ont permis de mettre en regard les méthodes d’enseignement et l’interprétation que les élèves en font. Les résultats de l’analyse témoignent de la difficulté des élèves à mettre en œuvre les procédés appris, en fonction des contextes. Si les élèves sont capables de citer les paires apprises, leurs emplois en production écrite révèlent une insécurité linguistique. Les conclusions de ce travail permettent de formuler des propositions didactiques. / The aim of this research is to study the spelling practice of primary school pupils facing the heterography of homophonic words, a linguistic reality difficult to acquire. The different resources of the graphic system to distinguish, in writing, what is confused orally, constitute a comfort for the reader but a difficulty for the writer, especially for the most frequent grammatical words. To produce the graphics for a/à, la/là, ou/où, et/est, son/sont, on/ont, mes/mais, ce/se, pupils have to learn the polyvalency of the graphemes and get away from the phonographological connection. The difficulty is not the same for each pair of homophones. These tool words are taught in pairs based on identical phonics. The method used in class rests on 2 main principles, the process of substitution and their application in exercises. Each pair has its own process. Written work and metagraphic commentaries taken from a sample of 240 pupils aged 8-12 as well as a survey of teachers and a study of school textbooks allow us to focus on the teaching methods and pupils’ interpretations. The results of the analysis demonstrate the difficulty pupils have putting learned procedures into practice, in keeping with the context. While the pupils are able to quote the learned pairs, their use in written work demonstrates a linguistic insecurity. The conclusions of this work allow us to formulate some didactic proposals.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA030182 |
Date | 14 December 2012 |
Creators | Tallet, Christine |
Contributors | Paris 3, Manesse, Danièle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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