Return to search

Les médecins experts à la fin du moyen-âge entre pratiques médicales et pratiques judiciaires

Les experts au Moyen-Âge sont nombreux et de toute sorte. On y trouve les commissaires, les notaires, les procureurs et les experts. Cette étude a pour but de comprendre le rôle de ces derniers et plus particulièrement des experts en médecine lorsqu'ils intervenaient en justice. L'utilisation d'un riche fonds documentaire composé de sources judiciaires et des lettres de rémission du Trésor des Chartes pour une période allant de 1328 à 1350, a permis de comprendre pourquoi les autorités judiciaires avaient recours aux avis d'experts dans les procès. Il apparaît en effet que le développement du recours à l'expertise correspond à l'évolution des pratiques médicales. Ce changement se traduit par une spécialisation des techniques et une standardisation du geste du praticien. Cette systématicité peut être rapprochée d'une pratique ritualisée, ce qui renforce d'avantage la crédibilité et la véracité de l'avis émis par l'expert. Les avis, une fois transmis sous forme de pronostic aux autorités judiciaires, établissaient la responsabilité du prévenu et déterminaient les chances de survie d'une victime. Ces rapports d'expertise avaient une force probatoire indiscutable et constituaient souvent les seules et uniques preuves à la disposition des juges pour rendre leurs verdicts. En effet, la nouvelle procédure judiciaire développée par Saint Louis un siècle auparavant préférait une procédure inquisitoire basée sur les aveux et témoignages à l'ordalie. L'expert devenait ainsi un témoin de choix pour les autorités judiciaires.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/27515
Date January 2007
CreatorsFaucher, Olivia
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format122 p.

Page generated in 0.0017 seconds