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L'antiroman au risque de la réécriture. La redéfinition des stratégies intertextuelles et parodiques dans les mises en prose du «Cligès» et du «Roman de la Violette»

During the 14th and 15th centuries, some of the romances and epics stemming from the central Middle Ages were translated into prose at the Court of Burgundy. Among those are Chrétien de Troyes' Cligès (ca. 1176) and Gerbert de Montreuil's le Roman de la Violette (ca. 1227-1229), both of which were rewritten into prose by anonymous authors around the middle of the 15th century (ca. 1455 and ca. 1451). Although literary criticism as often only seen the documentary value of these mises en prose, the poetics of the romance went through various transformations from the 12th to the 15th century. Weaved with intertextuality, both Cligès and le Roman de la Violette originally present themselves as antiromances holding the keys to their own criticism. But as the intertextual strategies undergo massive changes, the antiromance aspects of the versified romances disappear from the rewritten works. Those are then perceived as simple stories of romance and chivalry (« d'armes et d'amour »), influencing the modern idea of the medieval romance. This thesis will examine how the strategies of self-reflexivity, evident marks of intertextuality, literary techniques and parodic games involving commonplaces and motifs of the marvellous evolve from the sources to the rewritten versions. This comparison will allow us to better define the practice of the mise en prose and see how the rewritten novels fit into a new « horizon of expectations » (Hans Robert Jauss) brought by the 15th century. / Le Moyen Âge central a vu quelques-uns de ses romans et chansons de geste être mis en prose à la cour de Bourgogne au cours des XIVe et XVe siècles. Parmi ceux-ci figure Cligès, de Chrétien de Troyes (ca. 1176), et le Roman de la Violette (ca. 1227-1229), de Gerbert de Montreuil, réécrits en prose au milieu du XVe siècle (ca. 1455 et ca. 1451) par des auteurs anonymes. Si la critique s'est souvent limitée à attribuer une valeur documentaire aux mises en prose, il n'en demeure pas moins que la poétique du roman subit, du XIIe au XVe siècle, d'importantes modifications. Pétris d'intertextualité, le Cligès et le Roman de la Violette apparaissent comme des antiromans capables de procéder à leur propre examen critique. On assiste toutefois à une véritable redéfinition des stratégies intertextuelles et parodiques dans les réécritures en prose, si bien que la dimension antiromanesque qui caractérisait les romans en vers disparaît des texte remaniés, qui s'apparentent dès lors à l'image de simple récit « d'armes et d'amour » que l'histoire littéraire a gardée du roman médiéval. Il s'agira donc de voir comment les stratégies autoréflexives, les marques d'intertextualité manifestes, les techniques littéraires et les jeux parodiques avec les lieux communs et les motifs merveilleux évoluent des « textes-sources » aux réécritures. Ce travail comparatif permettra tout aussi bien de mieux définir la pratique de la mise en prose que de révéler en quoi les romans remaniés correspondent à un nouvel « horizon d'attente » (Hans Robert Jauss) propre au XVe siècle.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.106479
Date January 2012
CreatorsDelage-Béland, Isabelle
ContributorsIsabelle Arseneau (Internal/Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageMaster of Arts (Department of French Language and Literature)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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