Ce travail présente une histoire culturelle du cinéma de la révolution au temps de la conjoncture cardéniste et rend compte des appropriations iconographiques effectuées par le modernisme dans le folklore local de façon à produire des discours de réinterprétation et d´actualisation des objectifs révolutionnaires. Trois films ont été retenus pour le corpus : El Compadre Mendoza (Fernando de Fuentes, 1933), Redes (Les Révoltés d'Alvarado, Fred Zinnemann, 1934-1936) y ¡Así es mi tierra!(Ainsi est mon pays, Arcady Boytler, 1937). Ces trois films font apparaître les trois tendances culturelles qui ont interprété la révolution et que l´on peut caractériser respectivement comme critique et négationniste, socialiste et prometteuse, folklorique et triomphaliste. Le film de De Fuentes fut le premier à aborder la révolution comme un événement dramatique et comme une critique des esprits romantiques qui clamaient le renouveau de la Nation. Celui de Zinnemann, un projet originel du musicien Carlos Chávez et du photographe Paul Strand, fut la seule production destinée à encouragerl´introduction du socialisme au Mexique. Enfin, celui de Boytler récupère la structure de la comedia ranchera popularisée avec succès par De Fuentes, à laquelle il ajoute la figure du pelado citadino de Mario Moreno Cantinflas. Ces films permettent d´observer les symptômes du modernisme vernaculaire. Plus précisément, la formation du nationalisme mexicain a introduit les références de la modernité alimentées par le folklore local en le combinant à des tendances idéologiques, esthétiques et culturelles de type transnational. Ce faisant, ces expressions ont proposé des représentationsiconographiques et discursives de l´Être national dans le but de le réformer. / The dissertation is a cultural history of the cinema of the revolution during Cardenismo, showing the appropriation of modernist iconography into local folklore, which produced discourses that reinterpreted the revolutionary objectives and brought them up to date. Three films were chosen for analysis: El Compadre Mendoza (Godfather Mendoza, Fernando de Fuentes, 1933), Redes (The Waves, Fred Zinnemann, 1934-1936) and ¡Así Es Mi Tierra! (Such Is My Country, Arcady Boytler, 1937). They show the three cultural tendencies of interpreting the revolution: critical and negationist; socialist and hopeful; folklorist and triumphal. The De Fuentes film was the first that portrayed the revolution as a dramatic event and as a criticism of the romantic spirits who demanded the nation´s rebirth. Zinnemann’s, originally a project by musician Carlos Chávez and photographer Paul Strand, was the only production aimed to introduce socialism into Mexico. Boytler’s motion picture borrowed the structure of the comedia ranchera successfully popularized by De Fuentes, introducing the character of the pelado citadino of Mario Moreno Cantinflas. In these films we can see the symptoms of vernacular modernism. That is, the creation of Mexican nationalism introduced certain references of modernity which were fed by local folklore, and mixed this with transnational ideological, aesthetic and cultural trends. Thus, these expressions suggest iconographical and discursive representations of national Being in order to reform and recognize it as an archetype of nationality within the discourse of modernity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA040105 |
Date | 30 October 2015 |
Creators | Belmonte Grey, Carlos Alejandro |
Contributors | Paris 4, Universitat Jaume I (Castellón de la Plana, Espagne), Berthier, Nancy, Benet, Vicente J. |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | Spanish |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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