Return to search

La frontière comme assemblage : géographie critique du contrôle migratoire à la frontière orientale de la Grèce / Border as assemblage : critical geography of Greek Eastern border migration control

La frontière orientale de la Grèce connaît depuis le début des années 2000 une augmentation des arrivées de migrants qui la franchissent sans autorisation. Le pays, nouvellement dans lʼespace Schengen, est jusque là muni dʼun cadre législatif prévu pour une immigration albanaise dont les autorités contrôlent les arrivées et envers laquelle elles pratiquent lʼexpulsion. Au fil des années 2000, lʼaugmentation des arrivées de migrants à la frontière gréco-turque et une combinaison de prises de décisions politiques autant locales, nationales, quʼeuropéennes, voire mondiales, a entraîné lʼémergence de lieux dʼenfermement. Cʼest lʼensemble de ces évolutions, leurs enjeux et leurs conséquences que ce travail décrypte. Théoriquement et méthodologiquement inscrit dans une approche sociale et politique en géographie, la frontière est envisagée comme un assemblage. Cela permet de comprendre comment le contrôle migratoire sʼétend à de nouveaux espaces et à de nouveaux acteurs, prolongeant ainsi la frontière au-delà de la ligne de séparation. Les modalités de cette extension frontalière sont autant le fait des cadres législatifs et des pratiques policières à différentes échelles que de lʼenvironnement socioculturel des espaces frontaliers. La manière dont ces éléments sʼimbriquent pour former une frontière réticulaire et performative permet dʼancrer la réflexion au cœur dʼun débat géographique sur les nouvelles formes de frontières contemporaines et leurs localisations. Du franchissement frontalier jusquʼau cœur du territoire grec, cette thèse expose les modalités de production et de reproduction des situations de frontières pour les migrants dans le pays. / Since the start of the millenium Greeceʼs eastern border has witnessed an increase in the flow of irregular migrants from Africa, the Middle East and Asia. Although the country entered Schengen a few years back, its immigration laws catered mainly for arrivals from Albania, an immigration that the autorities wanted to keep under control and where expulsions were possible. Throughout the noughties, new places of confinment were built in response to increasing numbers of migrants at the border between Greece and Turkey, and based on a combination of political decisions taken locally, nationally, at European level and even globally. This essay deciphers these trends, what is at stake and the consequences that they carry. From a theoretical and methodological point of view, encompassing a social and political approach in geography, borders are considered as an assemblage. This makes it easier to understand how migratory control expands beyond the geographical line of separation between Greece and Turkey and into new spaces involving new players. This expansion of the borders is the result of the legal framework, the policing practices at all levels and the sociocultural environment of these areas. The way in which these various elements come together to form a border that is both reticular and performative, enables us to position our thoughts within the geographical debate on new forms of contemporary borders and their localisation. From crossing the border to life inside the greek territory, this thesis presents the ways in which border situations are created and reproduced for the migrants in that country.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0268
Date20 October 2017
CreatorsPillant, Laurence
ContributorsAix-Marseille, Harokopio University, Sintès, Pierre, Papadopoulos, Apostolos G.
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0021 seconds