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L'intégration de la différence en milieu de travail entre les travailleurs ayant des déficiences ou des incapacités et les travailleurs sans déficience, sans incapacité

Un certain nombre d’éléments semblent reliés à la problématique de l’intégration des personnes vivant avec des déficiences ou des incapacités. Parmi ces éléments se retrouvent : la formation, la compensation de l’incapacité, le recrutement de ces personnes et autres.
La pertinence de cette thèse repose sur l’intégration de la différence en milieu de travail en ce qui concerne les personnes ayant des déficiences ou des incapacités qui s’inscrit dans les orientations sociales contemporaines et reliées à l’exercice effectif du droit à l’égalité.
Le but de cette thèse est de connaître comment se construit l'intégration de la différence en milieu de travail entre les travailleurs ayant des déficiences ou des incapacités et ceux qui n'en n'ont pas. Pour atteindre cet objectif, le modèle du RIPPH/SCCIDIH (1998) portant sur Le Processus De Production Du Handicap a été utilisé. De même, les écrits de Goffman (1973, 1974) sur les interactions de la vie quotidienne, en particulier, ont servi de base pour comprendre ce phénomène.
Afin de bien saisir la réalité au quotidien et de comprendre en profondeur l’intégration en tant que processus, il m’a semblé important de suivre une méthodologie qui comprend deux volets : l’observation ethnographique de travailleurs réunis en trois équipes ayant des vocations différentes dans un milieu bancaire pendant une durée de neuf mois et la tenue de quinze entretiens semi-dirigés avec des travailleurs ayant des déficiences ou des incapacités, avec des travailleurs sans limitation et leurs gestionnaires.
Chaque travailleur ayant une déficience ou une incapacité a été pairé à un travailleur n’en ayant pas et avec une expérience comparable. Le nombre d’années d’expérience a été considéré. Ainsi, parmi les sujets, il y en a qui ont moins de deux ans d’expérience et d’autres qui ont plus de deux ans. La taille de l’équipe est aussi un facteur qui a été pris en compte. Dans deux équipes, on compte environ une vingtaine d’employés et dans la troisième environ une cinquantaine. De même, dans une équipe, il y a un seul travailleur ayant une déficience et des incapacités et dans les deux autres, il y a plus qu’un travailleur ayant une déficience ou une incapacité. Le nombre de paires de travailleurs s’élève à cinq.
L'analyse des résultats où chaque sujet observé à été comparé avec celui avec lequel il était pairé et avec les autres travailleurs de l'équipe, révèle que les facteurs d'intégration tiennent davantage à la production en tant que système comme bien connaître les tâches, obtenir un rendement comparable aux autres travailleurs, avoir des bonnes cotes d'évaluation du rendement; qu'aux interactions entre travailleurs. De plus, ce résultat s'applique avec plus d'importance aux travailleurs ayant des déficiences ou des incapacités qu'aux autres.

Ces travaux ont aussi permis d'assister à la transformation du modèle de RIPPH/SCCIDIH qui s'est étendu à l'étude de la différence et non pas seulement à celle de la déficience; les sujets en cause étant non seulement des travailleurs ayant des déficiences; mais, aussi ceux sans déficience. Ainsi, du modèle appelé le processus de production du handicap nous sommes passés à celui nommé le processus de production de l'intégration de la différence. La portée envisagée de ce dernier vise d'autres sortes de différence comme l'âge, le sexe, la nationalité de sujets à travers divers milieux. / Various factors seem linked to the issue of the integration of workers living with impairments or disabilities, notably training, the compensation of disabilities, and the hiring of these individuals and others.
The rationale of this thesis rests on the integration of differences in the workplace pertaining to individuals with impairments or disabilities. This integration is in line with current social trends and is associated with the effective realization of the right to equality.
This thesis is aimed at discovering how the integration of differences is achieved in the workplace between workers with impairments or disabilities and workers who do not have these features.
To achieve this objective, the INDCP/CSICIDH model (1998) focusing on the Disability Creation Process was used. Writings by Goffman (1973, 1974), particularly those concerning interactions in everyday life, were also used as a basis to understand this phenomenon.
In order to acquire a clear understanding of the day-to-day reality and the integration process, it seems important to me to follow a twofold methodology: a 9 month ethnological observation of banking sector workers belonging to three teams, each team having a different role, and fifteen semi-structured interviews involving employees with an impairment or a disability, workers without limitations and their managers. Obtaining case histories through interviews and confirming this information by means of observation in the workplace enables me to gain an insight into the situation which would not have been possible otherwise.
Every worker with an impairment or a disability was paired with a non-disabled worker whose level of experience was comparable. The number of years of experience was taken into account. Certain subjects have less than two years of experience while others have more than two years. Team size is another factor that was considered. Two teams are made up of about twenty employees, and the third team, about fifty. In one team, only one worker has an impairment or a disability, while in the two other teams, more than one worker has these features. There are five pairs of employees.
Each subject observed was compared to the worker with whom he or she was paired. The analysis of the results reveals that integration factors are more related to production as a system (for example, having a good knowledge of tasks, delivering a performance similar to that of other employees, and scoring well on performance appraisals) than to the interactions between workers. Furthermore, these results apply more significantly to employees with impairments and disabilities than to the other workers.
This body of work has also allowed the transformation of the INDCP/CSICIDH model which has broadened from the study of impairments only and now encompasses the study of differences. The subjects involved were not only workers with deficiencies, but also employees with no impairments. We have moved from the Disability Creation Process model to the Difference Integration Creation Process. The expected scope is to cover other types of differences, such as age, gender, and nationality of subjects in various environments. / co-directrice: Saint-Jean, Micheline

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/5195
Date12 1900
CreatorsPicard, France
ContributorsFougeyrollas, Patrick
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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