Loin de n’être réduit qu’à un simple système économique, le néolibéralisme est un authentique mode de gouvernement des hommes, et cela selon le seul principe du marché et de son mécanisme universel de la concurrence. Sa doctrine commande l’exercice global du pouvoir politique actuel. Notre début de XXIe siècle est aux prises avec les incidences à long terme de la mise à l’honneur des discours scientifique et capitaliste. À l’heure actuelle, nul n’est censé ignorer la loi du Marché. En diffusant et en imposant la rationalité marchande et entrepreneuriale dans les moindres domaines de l’existence humaine – santé, éducation, justice, monde universitaire, etc. –, le déploiement de l’économie de marché ne se limite plus à des sphères purement commerciales. D’une manière générale, la plus-value guide désormais toutes les économies humaines. La forme « entreprise » et la privatisation deviennent les nouveaux modèles sur lesquels se façonnent les normes de vie et d’existence, de société, mais aussi la norme subjective. L’asservissement politique aux forces du marché marque ainsi l’ensemble du champ social, du pouvoir étatique, aux institutions publiques, et jusqu’à l’individu même. Ce travail de recherche vise à démontrer que la diffusion extensive du discours néolibéral a des incidences sur le lien social et sur la subjectivité. En effet, le sujet divisé du langage s’inscrit toujours dans les discours qui l’environnent, avec un rapport renouvelé à son idéal, à sa jouissance, et à l’Autre. Nous montrerons, par l’examen critique et clinique de ces phénomènes structurants, comment ce sujet voit l’économie de ses valeurs et de son désir conditionnée par la nouvelle norme générale de la vie occidentale qui promet l’objet de jouissance parfait, dans un monde nouveau, plus libre, néo-libéral / Far from being merely a simple economic system, neoliberalism is a genuine mode of government of man, based on the sole and only principle of market guidance with its universal mechanism of competition. Its doctrine commands upon the global exercise of contemporary political power.Our societies are struggling with the long-term impact of the rise to power of the scientific and capitalist discourses. Nowadays, ignoring the laws of the Market is no excuse. Having spread and forced merchant and entrepreneurial rationality into the most remote fields of human existence – health, education, justice, university and others – the deployment of market economy is not limited to purely commercial areas anymore. Quite generally, all of mankind’s economies are now driven by the logic of gain. The enterprise as a form, along with privatisation, have become the new models upon which new norms of living and of existence, all the way down to the subjective norm, are being modeled. Political subservience to the forces of market thus leaves a mark on the whole social field : on State power, on public institutions, and on the individual themselves.The main aim of this research is to demonstrate that the extensive dissemination of the neoliberal discourse is having an impact on social ties and on subjectivity. Indeed, the divided subject of language is still inscribed in their surrounding discourses, with a renewed relation to their ideal, to their enjoyment, and to the Other. Through critical and clinical examination of these structuring processes, we will show how the economy of their values and of their desire is conditioned by the new, general norm of Western life, which promises a perfect object of enjoyment in a new, freer, neoliberal world
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCC040 |
Date | 29 September 2018 |
Creators | Clément, Jérémie |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Hoffmann, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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