La période 2009-2015 marque une nouvelle étape dans la présence russe au Proche-Orient, région servant traditionnellement d’arène de confrontation géopolitique entre la Russie et d’autres puissances. La question principale que nous nous posons tout au long de cette thèse est de savoir quels sont les intérêts qui déterminent l’action étrangère du Kremlin au Proche-Orient, ensemble géographique regroupant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël, l’Autorité palestinienne et Chypre. Il s’agira donc d’analyser la logique d’interaction du gouvernement russe, ainsi que des institutions paraétatiques, avec les principaux acteurs présents dans la zone. Notre recherche est constituée de quatre parties, chacune consacrée à un intérêt présumé de l’Etat russe. La première partie s’interrogera sur les profits économiques que la Russie est susceptible de tirer du Proche-Orient. L’approche de la deuxième partie suggère qu’un lien existe entre la sécurité intérieure de la Russie et la stabilité du Proche-Orient. Sous cet angle, la situation géopolitique à l’intérieur de la Russie, notamment au Caucase, ainsi que le traditionnel attachement à la lutte contre le terrorisme seraient des facteurs de la politique étrangère de Moscou. La troisième partie s’interrogera sur les leviers de l’influence russe au Proche-Orient correspondant au registre de soft power, avec un accent sur les représentations de la politique étrangère et les communautés russophones. Enfin, dans la partie finale, nous chercherons à savoir quelle est la valeur géopolitique de la région pour Moscou et quelle est la stratégie russe, face aux différents acteurs qui s’y trouvent, pour y redevenir une puissance. / The period between 2009 and 2015 marks a new stage for the Russian presence in the Near East, a region traditionally serving as an arena of geopolitical confrontation for Russia against other powers. The main aim of this thesis is to identify the interests which shape the Kremlin’s external policy action in the Near East, a geographical area including Syria, Lebanon, Jordan, Israel, the Palestinian Authority and Cyprus. The research will therefore concentrate on an analysis of the logic of interaction between the Russian Government, parastatal institutions and the main actors of the area. This research is composed of four parts, each dedicated to a presumed interest of the Russian state. The first part will examine the economic returns that Russia might capture from the Near East.The second part argues that Russian internal security and the stability of the Near East are linked. Viewed in this light, the geopolitical situation inside Russia, especially in the Caucasus, as well as the traditional commitment to the fight against terrorism, might be factors in Moscow’s foreign policy. The third part will reflect upon the levers of Russian influence in the Near East, referring to soft power with an emphasis on ideas related to foreign policy and Russian-speaking communities. Finally, in the last part we will try to determine the geopolitical value of the region for Moscow and the Russian strategy for dealing with different local actors aiming to return to powerhouse status.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA080012 |
Date | 23 January 2018 |
Creators | Barkhudaryants, Alexander |
Contributors | Paris 8, Loyer, Barbara |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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