Le travail part de l’idée que les mobilités sont un capital, dans la mesure où elles aident les individus à construire, à renforcer et à adapter leurs « moyens d’existence ». Systèmes d’activités productives et non-productives qui permettent de satisfaire les besoins humains (Chambers & Conway, 1991), les « moyens d’existence » présentent une géographie particulière. En effet, les multiples tâches, occupations et responsabilités assurées par les individus n’occupent jamais exactement les mêmes lieux. Il convient donc de les organiser dans l’espace et dans le temps, ce qui implique de mesurer des distances et des durées, d’effectuer des trajets pour connecter les différents sites des pratiques quotidiennes, de se synchroniser avec les personnes dont on a besoin pour accomplir ses rôles sociaux. Cependant, l’occurrence d’une perturbation ou d’une opportunité et l’évolution des attentes au cours de la vie poussent les individus à remodeler leurs « moyens d’existence ». Ils changent d’emploi, déménagent dans une nouvelle ville, confient l’éducation de leur enfant à un tiers, etc. En fait, ils réinventent leur « espace de vie » en même temps que leur portefeuille d’activités. Comme Michel Lussault (2007 ; 2013), nous nommons « spatialité » cet ajustement permanent entre les objectifs et le positionnement géographique des acteurs individuels ou collectifs. / This work considers physical mobilities and wireless telecommunication as a resource, because they help people to construct, organize and adapt livelihoods to the new conditions that may arise. According to Robert Chambers and Gordon Conway (1991), rural livelihoods generally comprise several activities like cultivation, hunting, wage labour, trading, offering services in transport, etc. These activities variously provide food, cash and other goods to satisfy human needs. The activities form a system of places that are used on a regular basis. In case of chocs or opportunity, individuals have to leave certain activities and adopt others that are less exposed to risks and more profitable. In other terms, they arrange differently their living space in the sense that they stop using certain places and start using others. Michel Lussault (2007; 2003) calls “spatiality” the ability of an individual to adjust his geographical position, as well as the position of his activities, in order to meet his proper objectives.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018TOU20047 |
Date | 04 September 2018 |
Creators | Pasini, Jérémy |
Contributors | Toulouse 2, Charlery de La Masselière, Bernard, Lindert, Paul van |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds