A Grenade comme dans toute la Péninsule, l'Alhambra se révèle, incontestablement, comme l'expression la plus aboutie de la culture musulmane de l'eau. Inspirés des plus grandes civilisations antérieures, les Nasrides sont effectivement parvenus à compléter ce legs ancestral pour le transformer en une véritable culture de l'eau en Espagne ; il leur fallait pour cela non seulement une implication dans la vie quotidienne et religieuse des habitants, mais également au niveau architectural, par le biais de l'esthétisme et du ludisme. Ce fait étant établi, il est intéressant de se pencher plus avant sur l'héritage de cette culture au sein de l'Alhambra. Car force est de constater que ce legs, aujourd'hui, revêt deux aspects distincts. Bien entendu, il nous faut le considérer en termes matériels puisque cette culture s'exprime encore de nos jours pleinement dans l'architecture même des palais et jardins du joyau nasride de Grenade. Mais nous ne pouvons ni ne devons oublier que cette culture s'est également longtemps exprimée à travers le domaine de l'imaginaire, parfois même en dehors et au détriment de cette réalité matérielle et historique du monument. En ce sens, il nous semble important de nous interroger sur le pouvoir de ces deux héritages de la culture nasride de l'eau aujourd'hui, et leur dimension respective dans les mentalités actuelles concernant l'Alhambra.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00401425 |
Date | 29 November 2008 |
Creators | Vicente Beaufils, Bénédicte |
Publisher | Université Rennes 2 |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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