Le long processus de revendication de l’autonomie en Écosse était couronné de succès en 1997 avec le rétablissement d’un Parlement local. Aujourd’hui, à quelques années seulement de cet événement majeur, l'actualité s’intéresse déjà à l'organisation d’un référendum sur l’indépendance complète du pays qui se tiendrait prochainement. En politique, une semaine est décidément une longue période, comme l'affirmait l’ancien Premier ministre Harold Wilson. Mais est-ce une raison valable pour oublier le passé ? Qui s'intéresse, par exemple, aujourd’hui à un autre référendum écossais, celui de 1979 ? Celui-ci, en dépit de son échec "programmé" ne mérite pas le mépris des historiens car c’est à partir de ce "désastre" politique que le processus conduisant à 1997 tire sa force. Cette thèse est une analyse minutieuse de l'état d’esprit en Écosse et les facteurs divers et contradictoires incitant l'électorat écossais à l'enthousiasme, au désintérêt et à l'absentéisme lors du référendum de 1979. Elle cherche à comprendre comment une nation dont le sentiment identitaire est si fort n’a pas trouvé de point de ralliement dans un projet politique visant à lui donner plus d'autonomie. Elle analyse comment un gouvernement de gauche a cru nécessaire de proposer un projet de dévolution en opposition avec sa propre philosophie politique et qui l'a conduit à sa perte. Enfin, elle explore comment la "victoire" des opposants à ce projet de dévolution, et tout particulièrement le Parti conservateur britannique, pouvait si mal interpréter le vrai message de l'électorat écossais lors de ce grand rendez-vous manqué. Cette thèse invite les historiens à une meilleure appréciation de la notion de "défaite" en politique et rappelle l'importance parfois très complexe du rôle joué par le passé dans les choix identitaires présents et à venir du peuple écossais. / Scotland’s long road to self-government was crowned with success in 1997 when the parliament was re-established in Edinburgh. Today, within only a few years of this momentous event, political analysts have already turned their attention to a forthcoming referendum on complete independence. As a former Prime minister was once keen to point out “a week is a long time in politics”, but is it a valid reason for ignoring the past? Who today, for instance, is interested in another referendum, that of 1979? Despite its image of "programmed” failure, this historical event does not deserve the contempt it has received from historians for it is precisely from this “disaster” that the processes leading to 1997 can be traced. This thesis is a detailed analysis of the state of mind of the Scottish people and the various and contradictory factors which pushed them towards enthusiasm, disinterest and absenteeism during the referendum of 1979. It seeks to understand how a nation so imbued with the sense of its own identity was unable to support a political project aimed at giving it more control over its own affairs. It analyses how a left-wing government found it necessary to propose a project of devolution of its own powers which was in conflict with its own political philosophy and which ultimately led to its own self-destruction. Finally, it examines how the message sent by the Scottish people at the time of this great “victory” should have been so badly understood by the antis and in particular by the Conservative Party. This thesis invites historians to think more carefully about the notion of “defeat” in political terms and remember the importance and often complex role played by the past, and popular images of the past, in shaping the sense of belonging and identity in the present and determining the future choices of the people of Scotland.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20032 |
Date | 08 June 2012 |
Creators | Moctar, Oumoukelthoum |
Contributors | Toulouse 2, Findlay, William |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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