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Étude comparative à court terme d’orthèses d’avancée mandibulaire titrable vs. active dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’adulte.

Introduction : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est un problème de santé publique fréquent. La gestion par pression positive continue (TPPC) est la référence, mais de nombreuses personnes le refusent ou ne s’y adaptent jamais. Ainsi, les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) titrables gagnent en popularité car elles apportent des solutions concrètes et bien souvent durables. L’approche myofonctionelle, soit d’offrir des activités linguales, est une piste complémentaire qui pourrait améliorer la gestion du SAOS. C’est dans ce but que nous avons observé la combinaison de ces deux éléments par la réalisation d’une OAM active (OAMA). En effet, le repositionnement actif de la mandibule en position avancée pourrait bien atténuer certains effets indésirables de l’OAM conventionnelle.
Objectifs : Comparer, dans un environnement de soins courants, l’efficacité de l’OAMA à une OAM conventionnelle titrable chez des patients adultes atteints d’un SAOS sévère qui refusent ou sont intolérants au TPPC. L’évaluation se fera notamment par le taux de réponse globale qui inclut l’évolution de l’index d’apnée-hypopnée (IAH) et l’observance.
Méthodologie : 18 participants complétèrent la totalité de l’étude, 8 dans le groupe OAM et 10 dans le groupe OAMA. Après avoir rempli des questionnaires, ils ont été invité à un examen dentaire, articulaire et à une première polysomnographie (PSG). Tous ont reçu le traitement par orthèse. Après minimum 3 mois de port, une nouvelle série de questionnaires a été remplie, un nouvel examen clinique a été réalisé ainsi qu’une seconde PSG.
Résultats : L’IAH (p<0,001), le temps passé avec une saturation pulsée en dioxygène supérieure à 90% (p=0,002), l’index de désaturation (p=0,004) et le nombre de micro-éveil (p=0,007) ont significativement diminué dans les 2 groupes, sans différence significative entre les groupes. L’ensemble des résultats des questionnaires ont mis en évidence une amélioration significative entre le début et la fin de l’étude pour les 2 groupes sans toutefois de différence significative entre les deux types d’orthèses pour les variables sur la somnolence, la fatigue et les fonctions usuelles ou la qualité du sommeil Toutefois il y a significativement plus de salivation rapportée avec l’OAMA, plus de temps en éveil lors du sommeil et une tendance vers un port moins long au cours de la nuit. Une qualité du sommeil qui se normalise moins qu’avec l’OAM conventionnelle à aussi été notée. De façon subjective de par les rapports patients, à court terme, moins de claquements aux articulations temporo-mandibulaires (ATM) (p=0,05) et moins de changements d’occlusion (p=0,05) ont été rapportés par le groupe OAMA par rapport au groupe OAM. Enfin le taux de réponse globale ne différait pas de façon significative entre les groupes (p=0,64).
Conclusion : L’OAMA est une option de traitement équipotente pour les index de sommeil lorsqu’on la compare à une OAM titrable conventionnelle. Bien que l’OAMA engendre moins de claquements au niveau des ATM et de modifications occlusales à court terme, il est essentiel, par une étude à plus grande taille, de confirmer si les tendances à moins bien dormir et à ne pas utiliser l’OAMA pour une durée semblable à l’OAM peut s’expliquer. / Introduction: Obstructive sleep apnea syndrome (OSAS) is a common public health issue. Management with continuous positive airway pressure (CPAP) is the gold standard, but many people are unable to cope with it or refuse it. So, titratable mandibular advancement devices (MADs) are gaining in popularity, because they provide real long-term solutions. The myofunctional approach, which involves lingual exercises, is an additional measure that could improve OSAS management. To this end, we have observed the association of these two elements by creating an active MAD (AMAD). Indeed, actively repositioning the mandible in the advanced position may well mitigate some of the adverse effects of conventional MADs.
Objectives: To compare the efficacy of AMADs in a routine care environment with conventional titratable MADs in adult patients with severe OSAS who do not want or do not tolerate CPAP therapy. The evaluation will focus on the overall response rate, which includes changes in apnea-hypopnea index (AHI) and compliance.
Methodology: 18 participants completed the entire study, 8 in the MAD group and 10 in the AMAD group. After completing a series of questionnaires, they were asked to undergo a dental and temporomandibular joint (TMJ) examination, and their first polysomnography (PSG). They all received the treatment. After the patients had used it for at least 3 months, another series of questionnaires was completed, and another clinical examination and a second PSG were carried out.
Results: AHI (p <0.001), time spent with SpO2>90 (p = 0.002), desaturation index (p = 0.004) and number of micro-arousals (p = 0.007) significantly decreased in both groups, with no significant difference between groups. The overall results of the questionnaires showed a significant improvement between the beginning and the end of the study for both groups with no significant difference between the groups for drowsiness, fatigue, normal activities and sleep quality variables. However, a much higher salivation rate was reported with the AMAD, as well as longer wake times during sleep periods and a tendency for the device to be worn for less time during the night. It was also observed that sleep quality does not normalize as much as with conventional MADs. Subjectively, patients in the AMAD group reported fewer TMJ clicks (p = 0.05) and fewer occlusion changes (p = 0.05) in the short term, compared to the MAD group. Finally, there were no significant differences between the groups in the overall response rate (p = 0.64).
Conclusion: AMAD is an equipotent treatment option, based on sleep indexes, when compared to conventional titratable MADs. While AMADs produce subjectively less TMJ clicking and occlusal changes in the short term, it is essential to conduct a large-scale study to confirm whether the tendencies to not sleep as well and to use AMADs for shorter periods than MADs can be explained.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23950
Date06 1900
CreatorsRoca, Olivier
ContributorsHuynh, Nelly, Arcache, Patrick
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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