Au Canada, 300 millions d'ordonnances ont été exécutées en 2001, ce qui représente 10 ordonnances par personne. En plus de soulager de nombreux maux de la vie de tous les jours, ils protègent les enfants contre certaines maladies, guérissent des maladies autrefois mortelles et contribuent à gérer des infections chroniques. Les médicaments d'ordonnance remplacent aussi certaines interventions chirurgicales et, dans plusieurs cas, réduisent la durée de la convalescence. Bref, ils ont contribué à modifier les soins de santé à travers le pays. Ainsi, ils sont une composante essentielle dont il faut tenir compte quand vient le temps de fixer les modalités de financement, de couverture et d'accès aux ordonnances de qualité. Nous pouvons nous attendre à ce que l'évolution du rôle des médicaments prenne de plus en plus d'ampleur. Cependant, il faudra intégrer ces médicaments de façon à ce qu'ils soient prescrits et consommés adéquatement et de manière à ce que leurs coûts puissent être bien gérés. La question clé qui est abordée dans ce mémoire est la conceptualisation de la demande de médicaments, d'ordonnance ou non, au Canada. Ce travail analyse les facteurs de la demande de médicaments en estimant une fonction de production de santé chez les individus grâce à l'Enquête nationale de la santé de la population (ENSP) disponible sur une période couvrant huit années d'observations longitudinales. Puisque le fichier est constitué de microdonnées longitudinales sur quatre cycles, l'analyse requiert la connaissance du traitement de données panels, qui est spécifique à la micro-économétrie. Ainsi, nous estimons le modèle du nombre total de médicaments consommés chez les individus par le biais d'une régression du type binomiale négative.
Nous obtenons des résultats qui concordent avec les études précédentes quant à l'impact des variables d'éducation, de genre, d'origine, d'âge et de revenu. Un des points saillants de cette étude concerne le niveau de consommation qui est inférieur chez les immigrants comparativement à la consommation des citoyens canadiens. Deuxièmement, le fait d'avoir un médecin de famille est révélateur d'une plus grande probabilité d'utilisation de produits pharmaceutiques. Ce résultat nous démontre que le médecin de famille est l'un des principaux facteurs qui conduit à une porte d'entrée pour obtenir les médicaments appropriés. L'assurance médicaments est aussi un enjeu important de cette étude. Nous en concluons que les régimes d'assurances publiques qui couvrent entièrement la population, comme au Québec et en Colombie-Britannique, ont un impact positif mais inférieur sur la consommation de médicaments comparativement aux provinces qui ne ciblent que certains groupes de malades. Ainsi, une plus grande probabilité de consommation des médicaments résulte de l'état de santé des assurés. Pour ce qui est de l'effet des prix sur notre utilisation de médicaments, nous observons qu'aucun des effets marginaux des changements dans la structure de la répartition des coûts des régimes d'assurance médicaments ne s'est révélé significatif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Médicament, Ordonnance, Assurance-médicament, Économétrie, Panel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.738 |
Date | January 2007 |
Creators | Latrémouille-Viau, Dominick |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/738/ |
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