Le sujet n'existe pas en dehors de son rapport à la culture et à la société, ni du langage qui le construisent. Le passage transculturel peut déchoir le sujet de la place qui lui était donné au sein de sa langue maternelle. Et ce dernier se retrouve inévitablement étranger, en recherche d'une modalité d'existence. Le passage touche les fondements mêmes des identifications et peut confronter le sujet à une bascule entre l'angoisse de disparition et la liberté due à une illusion d'un affranchissement de la castration. Cependant, une coupure dans le rapport du sujet à l'Autre n'élimine pas les questionnements sur son être sexué : au contraire, le hors-norme de leur position est susceptible de les réactiver. Tout le monde connaît le fameux aphorisme de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme on le devient »1. Ce constat fait un écho à la position de Sigmund Freud qui s’interroge jusqu’à la fin de sa vie sur ce que veut la femme. Le premier à mettre en doute les normes innées du sexe biologique, il démontre, grâce au complexe d’Œdipe, les chemins qu’emprunte le sujet comme être social pour devenir homme ou femme. Dans ce travail de thèse, nous examinons les chemins que peuvent emprunter certaines femmes – migrantes russophones de la première génération – prises dans la problématique du devenir féminin dans le contexte d'un entre-deux du passage. / The subject doesn't exist apart from its relation to culture and society nor frome the language that constructs it. The transcultural passage can deprive the subject of his place within the mother-tongue, and he finds himself inevitably foreign, in search of a modality of existence. The passage touches the very foundations of the identifications and can confront the subject to a rocking between the anguish of disappearance and the liberty due to an illusion of the freedoom from castration. However, an abruption in the relation of the subject to the Other does not eliminate the questions about his sexual being : on the contrary, the out-of-norm of their position is susceptible to reactivate them. Everyone knows the famous aphorism of Simone de Beauvoir : « One is not born, bay rather becomes, a woman ». This observation echoes the position of Sigmund Freud who questions himself until the end of his life on what the woman wants. The first to question the innate norms of sex, he demonstrates, with the aid of the Oedipus complex, the paths that the subject takes as a social being to become a man or a woman. In this thesis, we examine the paths that find some women taken in the issue of women's becoming in the context of a transcultural passage. All of them are the first-generation Russian-speaking migrants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC049 |
Date | 20 January 2017 |
Creators | Karzanova, Maria |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Rosenblum, Ouriel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Collection |
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