En France, en 2005, le taux de pauvreté s'élevait à 9,6 % de la population active selon la définition de la pauvreté relative de l'Insee, soit 2,6 millions d'actifs pauvres. Le taux de pauvreté renseigne bien sur une proportion d'actifs pauvres à un moment donné, mais n'informe pas sur les mouvements d'entrées dans la pauvreté et de sorties de la pauvreté de la population active. Les outils de l'analyse démographique permettent une analyse longitudinale de ces phénomènes. Dans le cadre de ce travail, nous répondrons aux deux questions suivantes : - parmi les actifs ayant vécu, au cours d'une même période, l'entrée dans la pauvreté, quelle est la proportion de ceux qui sortent de la pauvreté ? - parmi les actifs ayant vécu, au cours d'une même période, la sortie de la pauvreté, quelle est la proportion de ceux qui retournent dans la pauvreté ? La définition de la pauvreté relative mesure en réalité un changement de position du ménage sur l'échelle des revenus et non une modification effective du niveau de vie. Dans ce cas, la définition de la pauvreté absolue que nous proposons paraît donc plus adaptée pour une étude longitudinale de la pauvreté. Parmi les actifs pauvres, 7 sur 10 travaillent. Bien que l'emploi protège de la pauvreté, il n'est pas une protection suffisante. La situation familiale est aussi un facteur à prendre en compte. Finalement, les risques de sortie de la pauvreté et les risques d'entrée dans la pauvreté dépendent des caractéristiques individuelles de la personne active mais se modifient également lorsque la personne active connaît un changement favorable ou défavorable de sa situation sur le marché du travail ou de sa situation familiale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00458350 |
Date | 09 December 2009 |
Creators | Jourdan, Virginie |
Publisher | Université Montesquieu - Bordeaux IV |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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