La thèse traite de la question de l’autonomie de l’activité de penser du petit enfant et de ses manifestations lors de l’entrée en école maternelle. Elle analyse les processus intrapsychiques et intersubjectifs, enfants/ adultes, parents/enseignants, dans l’environnement institutionnel, selon une approche clinique d'orientation psychanalytique. La perspective heuristique est de mieux comprendre la constitution du Je-élève de l’enfant, en référence au concept de Je dans la théorie de P. Aulagnier (1975). L’investigation empirique repose sur des observations de classes et de couloirs de petites sections, des entretiens avec les enseignants concernés et sur un groupe de parole d’élèves de CM2, au seuil du collège. L’entrée à l’école maternelle constitue un moment faisant rupture dans la vie de l’enfant et de sa famille, dont l’enjeu majeur est la séparation, opération nécessaire à l’investissement des objets scolaires. Ce moment de l’institutionnalisation de l’enfant, est considéré sous le double angle d’une fonction de production d’un élève préformaté et d’une fonction constructive au service du processus d’autonomisation intellectuelle. L’espace scolaire, toujours qualifié de maternel, est appréhendé sous un angle socio-historique, et l’aporie entre école et maternel est alors étudiée sous l’angle de la fonction maternelle en s’appuyant sur des concepts psychanalytiques. La thèse montre que si le désir de l’enfant de prendre place dans le groupe social et d’apprendre, s’étaye sur le désir des adultes le concernant, l’élève, pour exercer son activité de penser de manière autonome doit pouvoir trouver des espaces où déployer sa créativité et se projeter comme apprenant. / The following thesis aims at dealing with the question of autonomy of the activity of thinking of the young child and its expressions at the moment of starting pre-school. It analyses the intrapsychic and intersubjective processes between children/adults, parents/teachers in the institutional environment, following a clinical approach of psychanalytic orientation. The heuristic perspective is to understand the constitution of the I-pupil of the child with reference to the concept of “I” in the theory of P.Aulagnier (1975). The empirical investigation is based on observations of classes and also corridors of the nursery, on interviews with the teachers concerned and also on a discussion group composed by pupils who are about to enter the middle school. The entry to the nursery school constitutes a moment making break in the life of the child and his family; the major issue is the separation, necessary operation in the investment of school objects. The moment of institutionalizing a child is considered in its double function of production of a pre-formatted pupil and of construction on the process that conduce to intellectual autonomy. The french nursery school, always qualified by “maternelle”, is comprehended under a social-historical angle, and the aporia between maternal and school is analyzed basing on the psychanalytical concept of maternal function. The thesis justifies that if the desire of the child to take place in the social group and to learn is supported by the desire of the adults concerning him, the pupil, in order to exercise his activity of thinking in a autonomous way has to find spaces where to practice his creativity and to look forward to his future as learner.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080067 |
Date | 08 December 2015 |
Creators | Kannengiesser, Veronique |
Contributors | Paris 8, Gavarini, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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