Quelques sites archéologiques comme Olympie, Stymphalos et Olynthe possèdent respectivement un répertoire faisant l’étude des armes de jet retrouvées durant une série de campagnes de fouilles archéologiques. Parmi ces indexes, figurent fréquemment des pointes de flèche, des balles de fronde et des saurotères (contrepoids de lance ou de javelot) provenant de différentes périodes historiques gréco-romaines. À travers les 20e et 21e siècle de notre ère, des spécialistes comme D. Robinson (1931), A. Snodgrass (1964), H. Baitinger (2001), C. Hagerman (2014) dédièrent une partie de leur expertise pour produire des synthèses sur ces objets jadis négligés. Ainsi, ils parvinrent à créer de grandes encyclopédies commentées composées de projectiles retrouvés en sol grec. À l’aide de ces bases de données, les archéologues militaires sont en mesure d’établir des datations et l’origine prétendue de certains types de projectiles.
Jusqu’en 2015, les artéfacts militaires trouvés sur le site archéologique d’Argilos n’avaient jamais fait l’objet d’une étude de synthèse. D’abord, inspiré par de publications semblables, ces projectiles furent soumis à un inventaire sous forme de catalogue. Au total, deux types de balles de fronde en plomb, onze types de pointes de flèche et un type de saurotère furent identifiés. Finalement, ce nouveau contenu fut assujetti à des analyses comparatives avec d’autres sites archéologiques possédant des données similaires. Les conclusions découlant de ces analogies donnèrent naissance à la première typologie des armes de jet argilienne.
Certes, les analyses se heurtèrent à certains obstacles, notamment à une compréhension de la quasi-inexistence d'une pointe de flèche typiquement "grecque" et à la confusion systématique quant à la distinction entre un saurotère et une pointe de javelot, voire possiblement un carreau de gastraphétès (une sorte d’arbalète imposante utilisée lors de sièges durant le 4e siècle av. J.-C.). En partie, ceci découle de l'historique d'échanges entre la Grèce et les autres peuples méditerranéens, balkaniques et orientaux. En outre, de nombreuses réformes militaires des périodes archaïque et classique provoquèrent une évolution constante sur les aspects stratégiques et les tactiques militaires. Considérant ces facteurs parmi tant d'autres et le fait qu'Argilos ait été une fondation grecque en territoire thraco-macédonien, la possibilité d'influence "étrangère" devient alors prépondérante sur la typologie des projectiles argiliens publiée dans le présent mémoire. Avec beaucoup d’espoir, nous croyons sans équivoque que ce travail de recherche contribuera grandement non seulement à l’histoire d’Argilos, mais aussi à l’étude des projectiles en Grèce du nord. / Archaeological sites such as Olympia, Stymphalos and Olynthus have complete catalogs that studied projectile-style weaponry found in a series of archaeological excavations. These so-called directories frequently include arrowheads, lead sling bullets and sauroters (spear or javelin counter-weights) from different Greco-Roman periods. Through the 20th and 21th centuries AD, specialists such as D. Robinson (1931), A. Snodgrass (1964), H. Baitinger (2001) and Haggerman (2014) dedicated some of their expertise to produce synthesises of these formerly ignored objects. Thus, they created some of the biggest commented encyclopaedias composed solely of projectiles found on Greek soil.
Until 2015, all the weaponry found on the archaeological site of Argilos had never been the subject of a synthesis study. Firstly, inspired by similar studies, the projectiles were inventoried in a catalog format. In total, two types of lead sling bullets, eleven arrowhead types and one sauroter type were identified. Lastly, this new content was subjected to comparative analyses with sites containing similar data. The resulting conclusions from these analyses gave birth to the first Argilian weapon typology.
Needless to say, the analyses ran into obstacles. In particular, the comprehension that there is almost no existence of a typical Greek arrowhead type and the systematic confusion when one has to distinguish a sauroter, a javelin head, and possibly a gastrasphetes bolt (a heavy large-sized crossbow used during sieges in the 4th century BC). In part, this stems from the historical exchanges between Greece and other Mediterranean, Balkan and oriental civilizations. Furthermore, many of the archaic and classical military reforms brought about a constant evolution on strategic and tactical matters. Considering these factors, among others, and the fact that Argilos was a Greek colony within a Thraco-macedonian territory, the possibility of foreign influence becomes predominant on the typology published in this present thesis. With much hope, we believe without a doubt that this work of research will contribute not only to the history of Argilos but also to the study of military projectiles in Northern Greece.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/15858 |
Date | 12 1900 |
Creators | Romero, Melvin |
Contributors | Perreault, Jacques Y. |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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