Return to search

Étude spectropolarimétrique du magnétisme des étoiles massives

Cette thèse porte sur les grandes questions concernant le magnétisme des étoiles massives,
c’est-à-dire les étoiles qui termineront leur vie par une supernova puisqu’elles sont
plus massives que huit fois la masse de notre Soleil. Nous nous intéressons en particulier
à l’effet d’un champ magnétique sur la structure et l’évolution de ces étoiles, ainsi qu’à
l’origine de ce champ. En effet, les théories actuelles prédisent que la présence d’un champ
magnétique chez une étoile massive aura une influence marquée sur son cheminement, par
le biais d’une modification de la perte de masse et de la rotation, deux ingrédients clés
de l’évolution stellaire. Nous avons entrepris un relevé spectropolarimétrique des étoiles
massives appartenant à deux amas d’étoiles, l’amas de la nébuleuse d’Orion et l’amas
de la nébuleuse de la Rosette, à l’aide de l’instrument ESPaDOnS installé au télescope
Canada-France-Hawaii. Nous avons détecté trois étoiles magnétiques, dont deux nouvelles
détections, toutes situées dans l’amas de la nébuleuse d’Orion. Nous avons évalué la fréquence
du magnétisme pour chacun de ces amas, et déterminé que leurs fréquences d’étoiles
magnétiques semblent être statistiquement différentes. La fréquence générale du magnétisme
chez les étoiles massives, déterminée à partir de nos observations, est d’au moins
11%.
À l’aide d’observations spectropolarimétriques, nous avons déterminé les caractéristiques
magnétiques des étoiles de l’amas de la nébuleuse d’Orion, grâce à notre méthode
de modélisation contemporaine basée sur les statistiques bayésiennes. Nous sommes donc
en mesure d’obtenir une distribution des forces de champs magnétiques à la surface des
étoiles OB de l’amas de la nébuleuse d’Orion. Cette distribution semble pointer vers deux
populations distinctes, en accord qualitatif avec l’idée qu’un champ magnétique d’origine
fossile ne peut survivre qu’au-dessus d’une certaine force. De plus, nous avons comparé
cette distribution avec celle prédite par les modèles d’origine fossile des champs des étoiles
à neutrons. Il semble que les étoiles massives ont, à première vue, assez de flux magnétique
pour expliquer les champs magnétiques des pulsars. Nous avons de plus étudié l’effet de
l’interaction d’un champ magnétique avec le vent radiatif généralement puissant présent
chez les étoiles massives. Nous avons déterminé que les étoiles OB magnétiques ne montrent
pas systématiquement d’émission en rayons X plus lumineuse, plus dure et plus variable
que celle prédite par un vent non magnétique.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QQLA.2011/27893
Date02 1900
CreatorsPetit, Véronique
ContributorsDrissen, Laurent, Wade, Gregg
PublisherUniversité Laval
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
Rights© Véronique Petit, 2011

Page generated in 0.0025 seconds