Les violences sexuelles en milieu universitaire (VSMU) sont une problématique s’inscrivant dans un contexte social plus large de violences envers les femmes (Comité permanent de la condition féminine, 2017). Les violences sexuelles peuvent avoir un impact important dans la vie des personnes qui les subissent et ces conséquences peuvent être teintées par la manière dont les proches, les professionnel·le·s et les institutions y répondent lorsque ces situations sont dévoilées ou dénoncées (Campbell et al., 2009; Ullman, 2010). La présente recherche est issue de l’Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire (ESSIMU) : Ce qu’en disent étudiant.es, enseignant.es et employé.es (Bergeron et al., 2016). À l’aide d’un questionnaire en ligne, l’ESSIMU a récolté les récits de 2057 répondant·e·s provenant de six universités du Québec, dont 332 répondant·e·s rapportant 357 situations de VSMU faisant mention d’un (non )dévoilement ou d’une (non-)dénonciation qui ont été analysées dans la présente recherche. Cette recherche qualitative descriptive cherche à explorer les expériences de (non-)dévoilement et (non-)dénonciation à travers une analyse thématique des motifs, des réactions sociales, des retombées et des raisons de ne pas dénoncer ou dévoiler.
L’analyse thématique a permis de décrire les raisons pour lesquelles les étudiant·e·s, employé·e·s et enseignant·e·s qui vivent des situations de VSMU dévoilent, dénoncent ou ne le font pas. Les situations analysées montrent que lorsqu’ils·elles dévoilent, c’est surtout informellement à des membres de leur entourage personnel ou à des collègues. Il y en a aussi qui dévoilent ou dénoncent à des destinataires formels comme des personnes en position d’autorité ou des ressources universitaires. Les réactions reçues après un dévoilement ou une dénonciation sont surtout des réactions positives comme des réponses de soutien émotionnel, mais des réactions négatives, dont des réactions minimisant ou invalidant l’expérience ou les sentiments de la personne sont aussi rapportées. Les résultats sont discutés en lien avec les concepts centraux identifiés dans la recension des écrits, dont les motifs de (non )dévoilement et (non )dénonciation et les réactions sociales. Des recommandations pour la recherche et l’intervention sont données. / Sexual violence on university campuses (SVUC) is a problem in the broader social context of violence against women (Comité permanent de la condition féminine, 2017). Sexual violence can have a significant impact on the people who experience it and these consequences can be influenced by the way in which friends, family, professionals and institutions respond when these situations are disclosed or reported (Campbell et al., 2009; Ullman, 2010). This research is part of a larger study intitled Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire (ESSIMU) : Ce qu’en disent étudiant.es, enseignant.es et employé.es (Bergeron et al., 2016). Using an online survey distributed in six Quebec universities, ESSIMU collected accounts of SVUC situations from 2057 respondents including 332 respondents reporting 357 SVUC situations described as (not) disclosed or (not) reported, which were analyzed in the present qualitative research. This descriptive research seeks to explore the experiences of disclosure, reporting, nondisclosure and not reporting through a thematic analysis of the reasons for disclosing and reporting, social reactions, outcomes and reasons for not reporting or disclosing.
The thematic analysis made it possible to describe the reasons for which the students, employees and teachers who experienced situations of SVUC disclose, report or do not. The situations analyzed show that when they disclose, it is mainly informally to members of their social network or to colleagues. There are also people who disclose or report to formal providers such as people in authority or university resources. Reactions received after disclosure or reporting are mostly positive reactions such as responses of emotional support, but negative reactions, including reactions that minimize or invalidate the person’s experience or feelings are also reported. The results are placed in relation with key concepts identified in the literature review, including reasons for (not) disclosing or (not) reporting and social reactions. Recommendations for research and intervention are given.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25633 |
Date | 03 1900 |
Creators | Labelle, Coralie |
Contributors | Damant, Dominique, Bergeron, Manon |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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