La problématique de cette thèse s'articule autour de deux questions centrales, lesquelles ont servi de fil conducteur pour la recherche menée. La première question interroge le sens que prend la migration quand elle nous concerne en tant que résidents d’un quartier, citoyens d’une ville et nationaux d’un pays. La deuxième question est de savoir comment on parvient à ces moments pendant lesquels les germes d’une sorte de transformation sociale s'enracinent dans la vie politique. Notre travail s’inscrit dans une approche qui regarde dans la migration ces occasions de subjectivation civique et politique et ces émergences de types d’engagements politiques dans le quotidien. Notre intérêt porte plus précisément sur ce que produisent les différentes négociations qui ont lieu dans ce que nous nommerons « paysages d’attribution » vis-à-vis de l’immigration et ce que l’on regarde comme géographie du vécu de celle-ci. Il s’agit de négociations qui se font entre les pouvoirs qui dictent les politiques et les pratiques liées aux migrations, les autorités et autres instances qui recourent à ces politiques et pratiques, les expériences que font les migrants au contact de ces réalités vécues et les engagements des citoyens par rapport à elles. C’est à travers ces négociations que nous tentons de lier ensemble les deux questions présentées plus haut, dans le cas grec. Pour ce faire, notre recherche mobilise des outils de la géographie sociale, des sciences politiques, des ressources anthropologiques et littéraires, et de la philosophie politique / The issue raised on this thesis revolves around two central questions, which have guided the research. The first question investigates the meaning that migration takes when it becomes an issue that concerns us in our daily encounters as residents of a neighborhood, citizens of a city, nationals of a country. The second question investigates how we arrive at those moments during which the seeds of social transformation take root in political life. The research explores these questions by looking into migration processes as creative of opportunities for civic and political subjectivity in the everyday life and through the different encounters with the locals. More precisely, the thesis focuses on the various negotiations that take place in what is called "landscapes of attribution", which is related to the policies and practices of migration and the way migrants experience them through the different strategies of survival. These are negotiations between those that dictate policies and practices related to migration, the authorities and other bodies that implement these policies and practices, the migrants and the way they experience these policies on their everyday encounters with other citizens in local communities. They are also negotiations that produce proximities with local communities and create new spaces of commons. By looking into such negotiations in the Greek case, the thesis links together the two questions presented above. It does so by using tools from social geography, political science, anthropological and literary resources, and political philosophy
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC098 |
Date | 13 December 2017 |
Creators | Mantanika, Rengina-Eleni |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Tassin, Étienne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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