Résumé : Il existe à Madagascar une pression importante sur la ressource forestière. Cependant, les compartimentages biogéographiques et les différentes pratiques locales engagent que l'on considère cette pression en tenant compte de particularismes régionaux. Dans la province de Mahajanga sur le littoral Nord-Ouest, les genres de vie littoraux reposant sur la complémentarité d'activités maritimes et terrestres semblent adaptés à l'environnement forestier. Les matériaux végétaux provenant principalement des massifs boisés environnants (mangroves, forêts sèches caducifoliées et savanes) révèlent des usages nécessaires au fonctionnement des sociétés locales. Ainsi, les descriptions de ces différentes pratiques sociales indiquent des niveaux de consommation et de pression sur la ressource bois. La connaissance de cette ressource repose à la fois sur des traitements d'images satellitales et sur des relevés terrain dans des massifs boisés (en se focalisant davantage sur ceux de mangrove) présents à proximité des villages côtiers. La politique environnementale malgache, héritée de la période coloniale, a longtemps considéré les pratiques locales comme dangereuses et responsables de la dégradation présupposée de l'environnement naturel. Pourtant, à l'heure du désengagement de l'Etat, légitimer les pratiques locales qui permettent aux habitants de pérenniser leurs activités tout en préservant leur ressource forestière semble aujourd'hui possible grâce à des nouveaux outils de gestion de l'espace s'appuyant sur les communautés villageoises. Dans une vision prospective, une gestion réactive des ressources naturelles, en particulier forestières, montre sa pertinence dans une optique de soutenabilité.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00584931 |
Date | 17 January 2011 |
Creators | Renoux, Eddy |
Publisher | Université de Nantes |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0021 seconds