Mémoire en recherche-création / Un endroit familier est composé de trois portraits littéraires. L’auteur
y met en relief des moments marquants de la vie de trois membres de sa famille :
son grand-père maternel, qui a participé activement à un réseau de radio
clandestine dans la France occupée, dans les années 1940; sa grand-mère
paternelle, qui a élevé quatorze enfants à Saint-Joachim-de-Montmorency, et
dont la longue vie embrasse à elle seule tout un pan de la ruralité québécoise du
siècle dernier; puis son arrière-grand-mère maternelle, dont le mari est mort
dans les tranchées de Champagne, durant la Première Guerre mondiale. Avec en
arrière-plan le vingtième siècle, ses enthousiasmes et ses dérives, cette galerie
de portraits en comprend un autre, plus discret, fragmenté, celui de l’auteur qui
cherche à mieux comprendre d’où il vient. À la recherche de l’autre, ne sommes-nous
pas toujours un peu à la recherche de nous-mêmes ? L’essai qui suit, intitulé Le problème de la mémoire dans le portrait littéraire, aborde le recours aux sources documentaires qu’exige le genre, de même que
l’incidence des intentions de l’auteur sur la façon dont les sources seront
exploitées. Il est ensuite question du degré d’exclusivité de la mémoire
individuelle et de ce qu’implique l’idée, nourrie par la théorie de la postmémoire,
notamment, d’une mémoire des traumas où le souvenir de l’un devient le
souvenir de l’autre. L’essai se referme sur une réflexion portant sur le pouvoir
qu’a la littérature de faire sortir de l’ombre, avec leurs énigmes non résolues,
celles et ceux qui nous ont précédés. Et s’il y avait d’abord, au coeur d’une telle
démarche d’écriture, le besoin de mieux vivre avec ses morts ? / Un endroit familier is made up of three literary portraits. The author
highlights significant moments in the life of three members of his family : his
maternal grandfather, who actively participated in an underground radio
network in occupied France, in the 1940s; his paternal grandmother, who raised
fourteen children in Saint-Joachim-de-Montmorency, and whose long life alone
encompasses a vast segment of Quebec rurality of the last century; finally, there
will be his maternal great-grandmother, whose husband died in the trenches of
Champagne, during the First World War. Against the backdrop of the twentieth
century’s enthusiasms and excesses, this gallery of portraits includes as well the
more discreet, fragmented image of the author who seeks to better understand
where he comes from. Looking for the other, aren't we always looking a little for
ourselves ? The following essay, Le problème de la mémoire dans le portrait littéraire,
discusses the use of documentary sources required by the genre, as well as the
impact of the author's intentions on how those sources will be exploited. Then
we will explore the degree of exclusivity of individual memory and the idea,
drawn from the theory of postmemory, in particular, of a memory of traumas in
which one’s memory becomes that of another. The essay ends with a reflection
on the power of literature to bring out of the shadows, with their unsolved
puzzles, those who came before us. What if there was first, at the heart of such a
writing process, the need to live better with our dead ?
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25452 |
Date | 12 1900 |
Creators | Malavoy-Racine, Tristan |
Contributors | Mavrikakis, Catherine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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