Cette recherche se fonde sur environ cent soixante témoignages d'ouvrières et d'ouvriers qui rapportent une expérience du travail et de la condition ouvrière dans des contextes et des environnements professionnels variés, depuis 1945. L’écriture du travail et de l’identité ouvrière se décline dans des genres variés : autobiographies, récits d’expérience, romans inspirés d’une expérience de travail, journaux, poèmes, écrits collectifs, témoignages écrits à partir d’entretiens. L'objectif général de cette thèse, qui s'inscrit dans une perspective diachronique, est d'analyser les manières de représenter le travail dans ses lieux spécifiques et de se représenter en tant qu’ouvrier et ouvrière, par l'écriture.Insérant les écritures retenues dans le témoignage, un premier axe analyse les conditions de production et de réception des récits ainsi que les caractéristiques professionnelles, sociales et militantes des scripteurs. Outre l'expérience qu'ils rapportent, les ouvriers et les ouvrières témoignent également d'une pratique d'écriture qu'il est nécessaire de contextualiser et de recomposer. A ce titre, l’entrée en écriture, les pratiques et les modalités scripturaires tout comme la publication construisent des figures d’auteurs que nous distinguerons et dont nous analyserons les spécificités dans une deuxième partie. Un axe important de notre recherche concernant l'énonciation des expériences du travail par les auteurs, à travers l'espace et le temps, l'engagement du corps ainsi que les autorités au travail, nous tenterons enfin de réfléchir à la contribution que cette variété de textes apporte à une culture du travail. / This research is based on one hundred and sixty testimonies of workers who write about an experience of work and working conditions in various professional contexts and environments, since 1945. The writing of work and working-class identity can be found in various genres : autobiographies, narratives, novels inspired by experiences of work, diaries, poems, collective writings, testimonies written from interviews. This thesis, which is part of a diachronic perspective, aims at analyzing the ways work is represented in its specific locations and how workers represent themselves through writing.A first axis analyzes the conditions of production and reception of the narratives as well as the professional, social and militant characteristics of the writers. In addition to the experience they bring, the workers show a practice of writing which it is necessary to contextualize and recompose. As such, the entry into writing, the practices, the scriptural modalities as well as the publication build author figures. Those figures will be differentiated and analyzed in a second part. An important focus of our research concerns the enunciation of work experience by the authors : through space and time, body involvement and authorities at work, I will finally try to reflect on the way this variety of texts contributes to a working culture.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017SACLE041 |
Date | 07 December 2017 |
Creators | Le Port, Éliane |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Hatzfeld, Nicolas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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