La thèse porte sur la condition juridique de la noblesse du milieu du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Cette recherche approfondie ne peut être menée à l’échelle nationale : la Gascogne orientale seule, c’est-à-dire la partie de cette province située dans le ressort du parlement de Toulouse, a fait l’objet d’investigations. Il est important de préciser ce qu’a représenté la noblesse dans la société d’Ancien-Régime : un modèle social, exerçant une forte attraction sur les couches sociales non nobles moyennes et supérieures. Elle bénéficiait d’un préjugé favorable, par le biais de représentations sociales et politiques lui accordant une considération particulière, malgré des critiques. Elle permettait aussi de jouir de nombreux privilèges, rendant la condition nobiliaire très favorable. Cette étude est l’occasion d’examiner la signification de la noblesse à l’époque moderne, tant à travers l’analyse de la conception de la noblesse véhiculée par les écrivains, et plus particulièrement les juristes, que l’étude des mentalités des nobles gascons. Sur cette base, notre recherche porte sur deux points principaux : la possession du statut noble, par l’acquisition et la perte de ce statut, et la preuve de la possession de ce statut, par la preuve de noblesse. L’acquisition de la noblesse passait par ce que l’on appelle les sources de la noblesse. La cessation de la noblesse pouvait être définitive ou temporaire. Le statut noble pouvait faire l’objet de contestations, face auxquelles il fallait prouver sa noblesse. Cette preuve connut de profondes transformations tant sur le fond que sur la forme. Prouver sa noblesse permit de faire face non seulement aux contestations, mais aussi d’accéder à des places réservées à la noblesse. Cette étude permet de délimiter les contours du second ordre, d’établir une frontière juridique, et d’appréhender une possible porosité avec le tiers-état. Ensuite, elle cherche à mieux comprendre la complexité des rapports entre le pouvoir royal et la noblesse, sa volonté d’abaisser la noblesse ou au contraire de la conserver. / The subject of my thesis is the legal condition of nobility between the 16th and 18th Centuries. In-depth research of this subject cannot be undertaken on a national level: only eastern Gascony has been studied, that is to say: that part of the province governed by the Toulouse Parliament. It is important to clarify exactly what the noble classes represented under the Ancien Régime: a social model that held strong attractions for the non-noble, middle and higher middle classes. Nobility benefited from social and political representation that gave them a particular esteem, in spite of critics. They also enjoyed numerous privileges. This study is also an occasion to examine the significance of nobility in modern times. On this basis, the legal examination rests on two main points: the possession of noble status, through its acquisition and loss, and the proof of possession of noble status by proof of nobility. This thesis allows second order limits to be defined, a legal frontier to be established and a possible porosity with the Third Estate to be apprehended. Equally, the study seeks a better understanding of the complexity of the relationship between the noble classes and royalty and whether the royal powers sought to preserve, or weaken them.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019TOU10039 |
Date | 23 November 2019 |
Creators | Argaignon, Paul d' |
Contributors | Toulouse 1, Nelidoff, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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