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La question du corps dans la clinique de la survie psychique « Pour une énergie du désêtre ». : « Pour une énergie du désêtre » / The question of the body in the clinic of psychic survival : "in favour of an unbeing energy"

La « survie psychique » concerne les sujets qui vivent sous la menace de leur propre disparition et d’un effondrement qui les priverait de tout « a-venir ». Ils doivent faire face à des ruptures dans le continuum qui engagent des « effets de corps » révélant toujoursun corps mal métabolisé psychiquement. Marqué par la discontinuité, l’être puise ici son énergie dans celle du « désêtre», dont l’appréhension passe par ses vicissitudes et celles du lien corps/psyché, mais aussi par les voies de l’originaire et de la sensorialité. Pour s’infiltrer dans les interstices du mort et du vivant, il nous faut donc revenir sur l’émergence du corps sensoriel-érogène, ce corps relationnel qui naît d’une prime de plaisir, en tant qu’elle est la condition de tout mouvement d’investissement, et donc de la vie même. Car lorsque le sentiment d’exister vacille et que la déliaison somato-psychique est à son comble, la retrouvaille d’un « plaisir nécessaire » – sous-entendant celle d’un pictogramme –est de l’ordre du « psychiquement vital ». Dans ce sens, nous parlons d’économie de survie, économie dont l’exploration s’enrichit de la proposition d’un principe de survie/principe d’anéantissement, et trouve ses « limites » dans le flou structural qu’elle sous-tend. A l’écoute des patients qui m’ont incitée à entreprendre cette recherche, cela est d’autant plus saisissant qu’une grande fragilité des assises narcissiques et une problématique prégénitale désorganisatrice (engageant la mobilisation de défenses primitives), cohabitent avec le maintien d’une réflexivité intrapsychique et d’une intelligence souvent remarquable.Pour déjouer ces ruses de la psyché, nous proposons donc la perspective d’un travail aux limites de l’être permettant au temps de retrouver son pouvoir de transformation età la réanimation du corps sensoriel-érogène devant la perte du sentiment continu d’exister de trouver sa source ailleurs que dans une « énergie du désêtre ». / The “psychic survival” concerns subjects who live under the threat of their own disappearance and a breakdown that would deprive them of everything that is “to (be)-come”. They have to face breaches in the continuum which engage “body effects” that always give away a body poorly metabolized psychologically. Marked by discontinuity, the being draws its energy from “unbeing”, while its apprehension goes through its vicissitudes as well as the ones of the bond between body/psyche, but also through the ways of origin and sensoriality. In order to penetrate into the interstices of death and life, we therefore have to return to the emergence of the “sensory-erogenous body”, this relational body that is born out of a pleasure premium which is as such the prerequisite of every move of investment and therefore of life itSelf. For when the “going on being” falters and the psychosomatic unbinding is at its peak, finding a “necessary pleasure” again – meaning the one of a pictogram – is within the range of the “psychologically vital”. In this sense, we talk about the economics of survival, an economy whose exploration is expanded by the proposal of a “principal of survival/principal of annihilation” and which finds its “limits” in the underlying structural vagueness. While listening to patients who have inspired me to conduct this research, it is even more striking to find very fragile narcissistic foundations and disorganising pregenital issues (which engage the mobilization of primitive defence) side-by-side with intrapsychic reflexivity and oftentimes remarkable intelligence. In order to breach the stratagem of the psyche, we therefore propose the perspective of working along the limits of the being, thus allowing the time to find one’s power of transformation and reanimation of the “sensory-erogenous body” facing the loss of the “going on being” by finding its source elsewhere than through the “energy of unbeing”.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA131002
Date27 March 2014
CreatorsBarouh-Cohen, Stéphanie
ContributorsParis 13, Chiantaretto, Jean-François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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