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La coqueluche au Québec depuis l'introduction du vaccin acellulaire : bilan épidémiologique

En 1998, le Québec a changé de vaccin et introduit dans le calendrier vaccinal des enfants le vaccin acellulaire contre la coqueluche. Par la suite, en 2004 la formulation adolescent/adulte du vaccin acellulaire combinée avec celui contre la diphtérie et le tétanos (dcaT) a commencé à être administrée dans le cadre de la vaccination scolaire aux adolescents de 14-16 ans. Près de 12 ans après l’introduction du vaccin acellulaire, nous avons fait un bilan épidémiologique portant sur le taux d’incidence de la maladie tel que déclaré au fichier des maladies à déclaration obligatoire (MADO) ainsi que sur les taux d’incidence des hospitalisations provenant du fichier administratif des hospitalisations au Québec (MED-ECHO) pour pouvoir décrire l’évolution de la coqueluche au Québec. L’analyse a montré trois périodes en fonction du vaccin utilisé. La période 1990-1998 où tous les enfants étaient vaccinés au vaccin entier, la période 1999-2002 où la majorité des enfants de moins de cinq ans avaient reçu un mélange de vaccin entier et acellulaire et la période 2003-2009 où les enfants étaient tous vaccinés au vaccin acellulaire. Du 1er janvier 1990 au 31 décembre 2009 le total des cas de coqueluche déclarés s’élève à 32 692 dont 5 216 cas hospitalisés. L’incidence moyenne a été de 38 et 6,2 pour 100 000 habitants de 1990 à 1998, de 16 et 2,1 pour 100 000 habitants entre 1999 et 2002 et de 7 et 1,1 pour 100 000 habitants de 2003 à 2009. Parmi les enfants de 6 à 12 ans ayant reçu uniquement du vaccin acellulaire on n’observe pas d’augmentation significative du risque avec l’intervalle depuis la dose de rappel à 4-6 ans. Les taux d’incidence chez les adultes sont restés bas de 2000 à 2009 et ne suggèrent pas un besoin de faire des changements dans la vaccination de ces derniers. La stratégie de cocooning qui consiste à vacciner les parents des nouveau-nés pour prévenir une hospitalisation chez les nourrissons de moins de six mois requerrait de vacciner entre 7 545 et 11 857 parents par hospitalisation prévenue. Cette stratégie semble donc peu efficiente pour le contrôle de la morbidité lie à la coqueluche du nourrisson.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23267
Date18 April 2018
CreatorsSonfack Tsafack, Elodie Pamela
ContributorsDe Serres, Gaston
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format97 p., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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