Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés en écologie pour représenter et analyser la structure sociale. Modéliser la structure sociale permet de mieux comprendre les processus de transmission des maladies et de l’information entre les individus, ainsi que les bénéfices de la socialité sur la valeur adaptative des individus. Jusqu’à maintenant peu d’études ont identifié les déterminants et les conséquences des associations sociales. De surcroît, on connaît peu sur l’influence du type de données comportementales et du choix de l’indice d’association sur la structure des réseaux sociaux. Ma maîtrise explore les déterminants et conséquences de la socialité de même que l’impact du type de données pour la construction de réseaux sociaux grâce à la disponibilité de différents types de données comportementales et au suivi à long terme de la population de mouflons d’Amérique (Ovis canadensis) à Ram Mountain en Alberta.
J’ai comparé trois réseaux sociaux construits avec trois types de données comportementales: co-occurrence dans un groupe, fréquence de proximité à ≤ 1,5 mètre et interactions agonistiques pour quantifier dans quelle mesure ces trois réseaux représentant la structure sociale des brebis adultes étaient similaires. Pour ce faire, j’ai contrasté des mesures individuelles et de réseaux. L’approche fréquemment utilisée d’utiliser les groupes pour inférer les associations sociales se révèle imparfaite: à l’intérieur d’un groupe, les associations sociales ne sont pas égales entre tous les membres. Ce travail souligne l’importance de choisir le type de données qui permet de répondre aux questions biologiques d’intérêt. Or, il semble que pour la population étudiée, les réseaux construits avec la composition de groupe et avec les évènements de proximité soient pertinents dans des contextes différents.
Par conséquent, j’ai utilisé les évènements de proximité qui font appel à une association à fine échelle pour identifier les déterminants des associations entre les dyades. Pour une dyade, il y a un effet positif de la similarité du statut reproducteur sur la fréquence des associations pour les années 2011 et 2012. L’apparentement, la similarité en âge ou en rang de dominance n’influence pas la fréquence d’association d’une dyade. Quant au niveau de sociabilité à l’échelle individuelle, les brebis plus jeunes sont les plus centrales dans les réseaux sociaux et donc les plus sociables.
Mes travaux de maîtrise amènent un nouveau regard sur l’étude de la socialité chez les animaux grâce à l’utilisation de réseaux sociaux pour explorer les déterminants et conséquences des associations sociales.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6036 |
Date | January 2015 |
Creators | Gagné-Delorme, Audrey |
Contributors | Festa-Bianchet, Marco, Pelletier, Fanie |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Audrey Gagné-Delorme |
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