L'objet de la thèse est la dimension spatiale des rapports sociaux qui se manifestent dans les espaces frontaliers. Au tournant des années 1990, de nouvelles relations internationales émergent de la scène écroulée du bloc de l'Est et de l'accélération sans précédent du processus de mondialisation. C'est l'essor du capital sans nationalité dans un monde où les frontières n'auraient plus de sens. Le monde débordant de nations se double d'un monde sous emprise des marchés. Ce contexte oriente, influence les politiques internationales, la nature et la forme des relations entre pays et populations, mais aussi, les politiques nationales en matière de sécurité, de " gestion " de l'immigration et du rapport aux étrangers. De manière multiscalaire et par le recours à diverses méthodes empiriques (observations, entretiens...), les pratiques des acteurs sont étudiées sur plusieurs terrains-laboratoires : États-Unis / Mexique, Espagne / Maroc, Israël / Liban / Palestine. Quel est le rôle des frontières dans la production et la reproduction des rapports sociaux ? Qu'est-ce que les relations frontalières, les pratiques sociales de l'espace frontalier, révèlent des rapports sociaux ? Que peut-on comprendre des rapports de forces et des contradictions antagoniques ou non entre acteurs aux situations asymétriques dans le cadre des rapports sociaux ? Par une approche de géographie sociale et de géopolitique, à partir de la dimension spatiale (espace frontalier) des faits sociopolitiques et économiques la thèse propose une analyse des rapports sociaux pour contribuer à expliquer les relations internationales, les conflits, rapports de dominations et le rôle des asymétries frontalières.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00460936 |
Date | 25 November 2009 |
Creators | Guillot, Fabien |
Publisher | Université de Caen |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0016 seconds