La domination romaine est une période « mal-aimée » de l’Egypte ancienne. Elle est néanmoins très intéressante et mériterait davantage d’études. <p>Réaliser une analyse du matériel de cette époque n’est donc pas chose aisée. Il faut comprendre, dès le départ, que la recherche sera confrontée à des préjugés, des problèmes de documentation et une certaine négligence de la part des scientifiques. Il convient de poser les buts de recherche, de se conformer à une méthodologie rigoureuse et de dégrossir une série de conclusions. <p>Il semble opportun d’étudier l’art d’époque Julio-Claudienne en Egypte. Cette thématique s’impose pour de multiples raisons.<p><p>Nous nous trouvons face à deux civilisations sortant d’un conflit récent (les guerres civiles romaines qui ont conduit à l’affrontement d’Octave-Auguste avec Antoine et Cléopâtre VII, dernière reine de la dynastie Lagide) où l’une a triomphé de l’autre. Ces tensions vont-elles être tangibles dans l’art ?Pour des raisons matérielles, il faut délimiter le sujet à aborder. L’étude de cet article sera donc consacrée majoritairement aux images de temple et aux stèles. <p><p>Ce ciblage s’explique non seulement pour des raisons matérielles mais aussi pour l’intérêt scientifique que ce sujet représente. Pendant longtemps, les reliefs égyptiens d’époque romaine ont été considérés comme un art altéré sans aucune autre fonction que de préserver une tradition vouée à son inéluctable disparition. Plusieurs questions se sont posées d’emblée :qui commanditait les monuments, qui les finançait, qui les réalisait, y-avait-il un suivi de la part du pouvoir central romain et qui en étaient les relais ?<p>L’image royale des temples d’époque romaine en Egypte est fortement tributaire des types iconographiques des époques pharaonique et ptolémaïque. Néanmoins, certains détails révèlent qu’il ne s’agît pas d’une copie servile. Les innovations d’époque romaine sont visibles dans le rendu du détail, des suggestions de volume ou l’utilisation d’un mode représentatif. L’étude de ces images permet de mieux comprendre les techniques de dessin en Egypte romaine et l’organisation du travail des artistes :isoler des « mains », supputer l’existence de « cahiers de modèles » et d’écoles de style ( parfois, plusieurs au sein d’un même temple ). Certaines scènes sont plus récurrentes dans certains endroits géographiques: leur analyse permet de comprendre les enjeux géographiques, politiques et religieux que la propagande voulait faire passer à travers elles.<p>Enfin, d'autres recherches (prosopographie.) pourraient permettre de mieux comprendre le microcosme où se sont élaborées ces images. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209554 |
Date | 19 December 2013 |
Creators | Moine, Deborah |
Contributors | Warmenbol, Eugène, Devroey, Jean-Pierre, Bruwier, Marie-Cécile, Delvaux, Luc, Tholbecq, Laurent, Broze, Michèle |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Histoire, Arts et Archéologie, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | 2 v. (309, 137 p.), No full-text files |
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