Dans la société cognitive, la connaissance devient un levier économique, où l'apprenant guide son projet d'apprentissage tout au long de sa vie. Apprendre à apprendre est une compétence centrale pour l'accès à une insertion socioprofessionnelle pérenne. Mais 140 000 jeunes français quittent chaque année le système scolaire sans diplôme, sans qualification. L'École Régionale de la Deuxième Chance propose une formation en alternance où la remise à niveau soutient l'insertion. Cette recherche (CIFRE) interroge l'activité de remise à niveau. L'étude longitudinale s'appuie sur 50 parcours d'apprenants, hier en difficulté scolaire, aujourd'hui stagiaires de la formation professionnelle. Nous analysons le lien entre représentations sociales de la remise à niveau et implications et interrogeons la dichotomie réalisée entre implication active ou passive. Les prises de position recueillies sont hétérogènes et révèlent les éléments représentationnels générateurs de formes spécifiques d'implication (d'être et d'agir à l'École). L'étude découvre l'autocensure que s'imposent les élèves. Ils s'enferment dans des rôles institutionnels, inspirés par leur passé scolaire : difficile passage de l'apprenant dépendant du professeur à l'apprenant co-construisant ses apprentissages. Ces non-dits interrogent aussi les conditions d'expression de l'implication. Les " réfractaires " à la remise à niveau disent deux choses : leur implication passive affichée dans un projet d'apprentissage subi, et leur implication active cachée dans ce que pourrait être ce projet. Ces différentes explicitations d'implication, chez un même individu, révèlent qu'il n'est pas pertinent de qualifier de passifs ces apprenants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00844737 |
Date | 30 November 2012 |
Creators | Cazeneuve, Anne |
Publisher | Université Toulouse le Mirail - Toulouse II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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