"Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université de Montréal en vue de l'obtention du grade de Docteur en Droit (L.L.D.) et à l'Université Jean Moulin Lyon 3" / La propriété des créances est une notion controversée dans les systèmes juridiques romanogermaniques.
Pourtant, le mouvement vers la dématérialisation des richesses conduit à envisager
l'alliance de la propriété et de la créance, déjà reconnue par le biais du langage. Tant l'histoire
que l'économie semblent converger vers la reconnaissance de la nature de bien des créances.
Admettre cette nature ne suffit plus: encore faut-il en tirer la conséquence qui s'impose en termes
d'objet de la propriété. C'est ce que semble avoir fait le récent Code civil du Québec.
Tout autant que la propriété matérielle, la propriété des créances a prétention à la technicité.
Longtemps cachée sous le manteau de la titularité, la propriété des créances n'a pas une nature
distincte de celle de la propriété des corps. Simplement, de même que le régime juridique de la
propriété s'adapte aux biens meubles ou immeubles qui en sont l'objet, le régime de la propriété
des créances épouse la particularité de l'objet immatériel que sont les biens-créances. / The question as to whether ownership can bear on claims is a controversial one in Romano
Germanic legal systems. Yet the on-going trend towards the dematerialisation of wealth invites
legal experts to ally ownership and claims much in the same way in which, in ordinary parlance,
people are said to own personal rights. Both history and economics would seem to point to a
common recognition of the property nature of claims. Yet acknowledging the possibility that
ownership bear on claims is no longer enough. The consequences of viewing the object of
ownership as extending beyond material things must be recognized more generally. This is what
the recent Civil Code of Québec appears to have done. Just as the material conception of
ownership rests upon a technical infrastructure of the law of property, so too does the extension
of ownership to claims require the elaboration of a technical regime. Traditionally obscured by a
theory of titularity of rights, ownership as a means for explaining title to claims has the same
juridical nature as ownership of things. Simply stated, ownership adapts to the object to which it
attaches. Just as ownership can accommodate both movable and immovable property, so too can
it be adapted to accommodate the peculiarities of claims as the object upon which it bears.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/2457 |
Date | 12 1900 |
Creators | Emerich, Yaëll |
Contributors | Goldstein, Gérald, Zenati, Frédéric |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Format | 27277918 bytes, application/pdf |
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