Les cisterciens se sont implantés dans de nombreux diocèses au cours des XIIe et XIIIe siècles. Celui de Bourges se singularise de ceux qui l'environnent par la quantité et la précocité de ses fondations. La première explication à ce phénomène se trouve dans l'évidente piété de l'époque, relayée, voire amplifiée, par des archevêques entretenant des relations importantes avec Bernard de Clairvaux. Mais il existe également une véritable "politique" d'implantations, certes gérée par ces derniers, mais sous-tendue par les luttes d'influences auxquelles se livrent les différentes "factions" qui se partagent ce territoire. Il apparaît ainsi nettement que les établissements tiennent un rôle politique aussi bien que religieux. C'est dans ce contexte que le diocèse de Bourges accueille quatorze établissements. Leur étude individuelle a fait surgir de l'ombre certains d'entre eux, totalement ignorés des chercheurs ou en grande partie méconnus. Ainsi, d'un point de vue historique, il a été possible d'affiner les dates de fondation et parfois de préciser l'identité des fondateurs ainsi que leurs motivations. L'étude architecturale, pour sa part, a engendré la restitution des plans des édifices ou tout au moins une hypothèse raisonnable de ceux-ci. Elle a également servi à recadrer les périodes de construction et à identifier l'introduction et l'utilisation de techniques nouvelles. Il en résulte un ensemble cohérent au sein duquel se transmettent les avancées des techniques architecturales et derrière lequel transparaît une influence de l'ordre, cette dernière étant plutôt structurelle que formelle. / The Cistercians settled in numerous dioceses throughout the 12th and 13th centuries. The diocese of Bourges stands alone amongst those around il for the quantity and earliness of its foundations. The first explanation to this phenomenon can be found in the obvious piety during this era, transmitted, if not amplified, by archbishops maintaining links to Bernard de Clairvaux. There also exists, however, a true settlement "policy", managed, it is true, by the archbishops, but intensified by the struggle for influence between the various "factions" sharing this territory. It is therefore clearly apparent that these institutions hold a role as much political as religious. It is in this context that the diocese of Bourges hosts fourteen institutions. Individual study has shed light on some of them, which had been totally ignored by scholars, or had at best been unrecognised. Thus, from a historical point of view, it has been possible to pinpoint the founding dates and at times to reveal the identity of the founding members, as well as what motivated them. For it part, architectural study was the point of origin of the rediscovery of the buildings' plans, or at least a reasonable hypothesis for them. It also helped to establish new time brackets for the construction and to identify the dates of introduction and use of new techniques. A coherent whole therefore emerges, at the heart of which advances in architectural techniques are shared and behind which transpires the influence of the order, more structural than formal.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA100034 |
Date | 28 March 2011 |
Creators | Roberge, Céline |
Contributors | Paris 10, Caillet, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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