Les sépultures collectives apparaissent dans toute l’Europe à la fin du 4e millénaire avant J.-C. Les 446 tombes mises au jour dans le Bassin de la Seine indiquent la densité et l'ampleur des constructions réalisées à cette période. Cette augmentation sans précédent de constructions funéraires est à l’origine d’une abondante bibliographie théorique. Ce travail s’est attaché à dresser une carte d’identité des défunts déposés dans deux des tombes les mieux documentées du Bassin de la Seine, Bazoches-sur-Vesle et Bury, pour reconstituer le statut des défunts, l’organisation sociale et l’idéologie funéraire de la population vivante du village ou du terroir qui ont utilisé ces tombes.Ce travail s’est appuyé sur l’analyse des squelettes, abordés selon les méthodes de la bio-archéologie et de la paléo-démographie. Des modélisations chronologiques du rythme des inhumations au sein des tombes ont été proposées, pour permettre de comparer l’évolution détaillée des dépôts. Au final, ces analyses montrent une évolution des pratiques funéraires au sein des tombes collectives sans changement de population. Contrairement aux théories avancées depuis les années 1980, les regroupements observés au sein des tombes sont rarement fondés sur des critères génétiques, mais plus particulièrement sur des critères liés aux activités pratiquées par chacun des sous-groupes qui ont partagé le monument. Au sein des dépôts, les enfants semblent avoir un statut à part, regroupés dans des zones spécifiques de la chambre funéraire. Une comparaison à l’échelle macro-régionale montre que ces caractéristiques sont communes à plusieurs allées sépulcrales, montrant l’existence d’une même idéologie dans la mort. / The collective graves appeared in all Europe at the end of the 4th millennium BC. The 446 graves known in the Paris Basin indicate the density and the extent of the constructions made during this period. This unprecedented increase of burials constructions has triggered a wide theoretical bibliography. The present work is focused on the identity of the dead deposited in two of the best documented graves from the Paris Basin, Bazoches-sur-Vesle and Bury, to reconstruct the status of the dead, the social organization and the funerary ideology of the living population of the village or the region which used these graves.The work was built from the analysis of the skeletons, approached through bio-archaeology and paleo-demography methods. Chronological models considering the rate of the inhumations into the graves were proposed, allowing to compare the precise evolution. At the end, these analyses show a real evolution of the burial practices inside the collective graves without population replacement. Contrary to the theories proposed during the 1980’, groups of dead observed inside the graves are rarely based on genetic criteria, but most of time on activities practiced by each subgroups which shared the monument. Among the deposits, the children seem to have a special status, grouped in specific areas of the burial chamber. A comparison on the macro-regional scale shows that these characteristics were common to several gallery graves, demonstrating the existence of the same funerary ideology.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100176 |
Date | 13 December 2016 |
Creators | Marçais, Anne-Sophie |
Contributors | Paris 10, Salanova, Laure, Chambon, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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