L'objectif principal de la thèse est d'analyser empiriquement l'impact des salaires sur les choix d'études à l'entrée au lycée et après le baccalauréat des hommes et des femmes en France. On spécifie un modèle, inspiré de Montmarquette et al. (2002), dans lequel les choix d'études dépendent des espérances de salaires généralisées, c'est-à-dire des salaires anticipés pour les diplômes pondérés par les probabilités d'obtention des diplômes. Le calcul des salaires anticipés intègre la valeur d'option des diplômes, le coût d'opportunité des études et les probabilités de chômage. On corrige aussi les estimations des chances de réussite d'un éventuel biais de sélection. Plusieurs résultats importants se dégagent de ce travail. On montre que les espérances de salaires généralisées ont un impact significatif et positif sur les choix d'études au lycée et après le baccalauréat des hommes et des femmes. L'origine sociale est aussi un facteur important des orientations scolaires. On teste d'ailleurs l'existence d'un effet indirect de l'origine sociale sur les orientations post-baccalauréat qui passe par les salaires anticipés (Goux et Maurin, 200 I-b). Les résultats montrent que l'effet « salaire» de l'origine sociale est très faible et contribue peu à expliquer les disparités sociales d'orientation après le lycée. Le salaire escompté des études n'en est pas moins un facteur important des orientations scolaires. Par exemple, on trouve qu'une augmentation de 5 % des salaires attendus pour l'obtention d'un diplôme universitaire scientifique permettrait d'accroître de 0,26 à 1,74 points (entre + 4 et 30 %) le taux d'entrée des bachelières en filière universitaire scientifique. / The thesis provides an empirical analysis on the impact of incomes on study choices in France. We focus on men and women educational guidance's when they start high school and after they have obtained French high school diploma (le baccalauréat). Following Montmarquette et al. (2002), we construct a model which incorporates the probabilities of failure to complete an educational stage and we assume that study choices depends on global expected earnings, i.e. incomes for degrees weighed on probabilities of completing them. ln addition, we take into account the option value of degrees, the opportunity cost and the unemployment probabilities. Moreover, the perceived probabilities of success are corrected for the selectivity bias. Different results emerge from this work: first, global expected earnings have a significant and positive impact on study choices at both stages, for both male and female students. Social background is also an important determinant for the choice of study. The extent to which social inequalities with respect to field of study is due to income expectations is also assessed in this work (Goux et Maurin, 2001-b). The results show that the so-called 'income' effect of social background is inconsiderable and contributes very little to accounting for social inequalities among high school graduates. The fact remains nonetheless that the expected incomes of study is a decisive factor in choosing a field of study. For example, we find that a 5 % rise in the incomes expected for graduating in science allows an increase from 0,26 to 1,74 points (+ 4-30%) in the proportion of women's applicants for this field of study i.e. science
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008LIL12010 |
Date | 20 October 2008 |
Creators | Baillif, Clarisse |
Contributors | Lille 1, Szpiro, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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