La vie politique de Madagascar, durant 54 ans d’indépendance, est jalonnée de crises post-électorales et de mouvements de contestation socio-politiques multiples. De ce constat, le peuple malgache se sent en droit de disposer de ses richesses et de vivre un développement soutenu à partir d’une considération des valeurs traditionnelles. Madagascar exige une vraie mutation de la classe politique qui s’avère être inéluctable, mais le principal doute est de savoir si elle ira dans le sens escompté… Des résistances à cet élan se font sentir cardivers enjeux politiques et économiques, aussi bien internes qu'internationaux, exigent la mise aux pas du pays vers le modèle stéréotypé du développement à l’occidentale. Par conséquent, les termes « démocratie, bonne gouvernance, mondialisation » apparaissent galvaudés au point parfois de perdre la précision et la pertinence nécessaires à la compréhension des systèmes de valeurs et d'échanges politiques qu'ils sont supposés fonder et véhiculer. D’autres corollaires à ces superficiels changements imposés se font jour : prolifération d’acteurs politiques avec la multitude de groupements que cela suppose. Sachons que l’île compte actuellement 150 partis et associations politiques enregistrés auprès du ministère de l’Intérieur alors que, face à l’évolution politique,aucune « opposition » digne de ce nom ne se manifeste positivement. En fin de compte, Madagascar se trouve confrontée à des problèmes d'ordre culturel, historique, institutionnel, économique et social, face à cette inévitable mutation de sa classe politique. Après un essai de définition de la notion de pouvoir à Madagascar etun survol descriptif des acteurs politiques malgaches durant la colonisation, une étude sur le fondement de la classe politique actuelle a été menée afin de déceler les motifs réels de cette résistance à la mutation. Des difficultés socio-économiques internes viennent s'ajouter aux intérêts internationaux géopolitiques et économiques. Une observation particulière a été entreprise sur le comportement des investisseurs et décideurs français. Il s'agit, en fait, d'une illustration réelle et précise des comportements pater familias que la France adopte auprès de ses partenaires africains. / The political life of Madagascar is marked by post-election crises and sociopolitical protests, during its 54 years of independence. From this observation, Malagasy people feel entitled to enjoy their riches and live a sustained development based on consideration of traditional values. Madagascar demands a real transformation of its political class. This change seems inevitable, but the main question is whether it will go to the expected direction... Opposition to this impulse is felt, since domestic and international political and economic issues require that Madagascar conforms to the stereotypical pattern of western development. Therefore, the words “democracy, good governance, globalization” seem so overused. By this way, sometimes, they lose the necessary precision and relevance for an understanding of system of values and political exchanges they are supposed to express and establish. Other corollaries of these superficial changes that were imposed are emerging, namely the proliferation of political stakeholders that involve a multiplication of related groups. Infact, there is currently about 150 political parties and associations that are registered at the Ministry of DomesticAffairs. However, with these political developments, no real “opposition” manifest positively. Ultimately, faced with this famous and inevitable change of its political class, Madagascar is encountering cultural, historical, institutional, economic and social problems. To uncover the real motives of this resistance to change, first, atentative definition of the concept of power in Madagascar and a descriptive overview of the Malagasy politicians during the colonial period is conducted. Afterwards, a study on the basis of the current Malagasy political class is performed. In addition to domestic social and economic difficulties, there are international geopolitical and economic interests. A particular observation is undertaken on the behavior of French investors and policymakers. This is actually a real and accurate illustration of pater familias behaviors that France adopts vis-à-vis its African partners
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014INAL0024 |
Date | 12 December 2014 |
Creators | Nirhy-Lanto, Hery Andriamahazo |
Contributors | Paris, INALCO, Rajaonarimanana, Narivelo, Ravelomanana Randrianjafinimanana, Jacqueline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
Page generated in 0.0017 seconds