Introduction. Sunbeds emit ultraviolet (UV) radiation to produce a cosmetic tan and are classified by the World Health Organization as first-group carcinogens: they have been significantly associated with increased risk of melanoma and non-melanoma skin cancer. Despite this, controversies still exist: since sunbeds are able to increase serum vitamin D, the sunbed industry relentlessly tries to promote them as a safe therapeutic measure; and some authors have recently expressed scepticism about the carcinogenicity of sunbeds. Moreover, differences between European countries in terms of prevalence of use have not been extensively studied and a better understanding of the determinants of use in Europe is much needed. Similarly, the association of sunbed use with skin cancer risk factors is poorly understood. Euromelanoma is a skin cancer prevention campaign conducted all over Europe. It offers a once-a-year screening during which participants’ data, including sunbed use and phenotype, are collected via questionnaires.Objectives. To thoroughly describe prevalence, determinants, and risks associated with sunbed use in Europe. To this aim we performed literature reviews (3 publications) and an extensive analysis of the Euromelanoma database, which included data from 30 European countries (2 publications).Methods. For the 3 reviews we searched the most used databases for any literature published in English using all pertinent keywords. As for the 2 Euromelanoma studies, participants filled in questionnaires about demographics and risk factors, including type/duration of sunbed use. Multivariate analyses adjusted for all confounders were employed to assess factors independently associated with sunbed use in each country.Results. Our reviews showed that: (i) European sunbed users are typically young women, sun seekers, and smokers, mostly from northern countries, going to tanning studios with aesthetic motives, although exceptions exist; (ii) in case of vitamin D deficiency, the risk/benefit ratio is clearly in favour of vitamin D supplementation instead of sunbed use; (iii) all epidemiological criteria for causality apply to the relationship between sunbed use and melanoma. The Euromelanoma studies included 227,888 individuals (67.4% females, median age 44) from 30 countries. Overall prevalence of sunbed ever use was 10.6%. Prevalence was higher in northern, sun-deprived countries, with the exception of Italy and Spain. Females displayed higher prevalence than males in all countries. Geographic particularities were found in four regions: Iberian (prevalence ten times higher in Spain than Portugal), Balkan (prevalence disproportionately higher among women), Baltic (highest prevalence among young adults), and Scandinavian (highest prevalence among adolescents). Ever sunbed use was independently associated with nevus count >50 [summary odds ratio (SOR)=1.05 (1.01-1.10)], atypical nevi [SOR=1.04 (1.00-1.09)], lentigines [SOR=1.16 (1.04-1.29)], and suspicion of melanoma [SOR=1.13 (1.00-1.27)]. Conclusions. After a thorough literature revision, we concluded that the debate over whether sunbed use contributes to melanoma should be definitively closed and that sunbeds are not a safe option to increase vitamin D levels. The Euromelanoma analysis on sunbeds and skin cancer risk factors suggests that avoidance/discontinuation of sunbed use should always be encouraged, especially, but not exclusively, for individuals with high-risk phenotypes. The data about prevalence/determinants of sunbed use have public health relevance for future, tailored interventions aimed at reducing indoor tanning in Europe. / Introduction. Les bancs solaires émettent des radiations ultraviolettes (UV) pour induire un bronzage cosmétique. Ils sont classés par l’Organisation Mondiale de la Santé comme carcinogènes de premier groupe: ils sont significativement associés à un risque accru de mélanome et de cancers cutanés non-mélanome. Malgré ça, des controverses existent toujours :comme leur utilisation permet d’accroitre le taux sérique de vitamine D, l’industrie du bronzage artificiel n’a cessé de les promouvoir comme thérapeutique sans danger et certains auteurs ont récemment mis en doute la carcinogénicité des bancs solaires. Par ailleurs, les différences entre les pays européens en terme de prévalence et de facteurs déterminant l’utilisation des bancs solaires n’ont pas été clairement étudiées. De la même façon, la relation entre bronzage artificiel et facteurs de risque de cancérisation cutanée reste floue. Euromelanoma est une campagne pan-européenne annuelle de prévention de cancers cutanés, où des questionnaires récoltent les données des participants (usage des bancs solaires, phénotype et informations cliniques inclus).Objectifs. Décrire de manière approfondie la prévalence, les déterminants et les risques associés à l’utilisation des bancs solaires en Europe. Dans ce but, nous avons réalisé des revues de littérature (3 publications) et une analyse extensive de la base de données Euromelanoma qui couvre 30 pays européens (2 publications).Méthodes. Pour les 3 revues, nous avons cherché dans toute la littérature publiée en anglais sur les moteurs de recherche les plus utilisés, en employant des mots clés pertinents. Les participants des 2 études Euromelanoma ont rempli des questionnaires colligeant les facteurs démographiques et de risque, le type et la durée d’utilisation des bancs solaires. Des analyses multi-variées ont permis d’évaluer les facteurs indépendamment associés à l’usage des bancs solaire dans chaque pays.Résultats. Les revues de littérature ont montré que :(i) les utilisateurs européens sont typiquement des femmes jeunes/adultes, amatrices de soleil, fumeuses, ressortissantes des pays nordiques, motivées par des raisons esthétiques et préférant les centres de bronzage, même si des exceptions existent ;(ii) dans le cas d’une carence en vitamine D, le rapport risque/bénéfice est clairement en faveur de la supplémentation en vitamine D plutôt que du bronzage artificiel ;(iii) tous les critères épidémiologiques de causalité s’appliquent à la relation entre les bancs solaires et le mélanome. Les études Euromelanoma ont été réalisées sur 227,888 individus (67.4% femmes, âge médian 44 ans) issus de 30 pays. La prévalence globale d’utilisation des bancs solaires était 10.6%, mais était plus élevée dans les pays nordiques et non ensoleillés, l’Italie et l’Espagne faisant exception. Dans tous les cas, les femmes avaient une prévalence d’utilisation plus élevée que les hommes. Des particularités géographiques ont été relevées dans 4 régions :la péninsule ibérique (prévalence 10 fois plus élevée en Espagne qu’au Portugal), les Balkans (disproportions excessives de prévalence entre femmes et hommes), les pays baltiques (la prévalence la plus élevée chez les jeunes/adultes), et scandinaves (la prévalence la plus élevée chez les adolescents). Avoir utilisé au moins une fois un banc solaire était indépendamment associé avec :un nombre de naevi >50 [summary odds ratio (SOR)=1.05 (1.01-1.10)], la présence de naevi atypiques [SOR=1.04 (1.00-1.09)] et des lentigines [SOR=1.16 (1.04-1.29)] et la suspicion de mélanome [SOR=1.13 (1.00-1.27)]. Conclusions. La revue complète de la littérature nous permet d’affirmer que le débat sur la relation causale entre bancs solaires et mélanome doit être clos et que leur utilisation pour corriger un déficit sérique en vitamine D n’est pas sans danger. L’analyse Euromelanoma sur l’utilisation des bancs solaires et les facteurs de risque de cancer cutané suggère que le bronzage artificiel devrait toujours être dissuadé, spécialement mais pas exclusivement chez les individus avec des phénotypes à haut risque. Les données de la prévalence et des facteurs déterminant l’utilisation des bancs solaires constituent un intérêt de santé publique et devraient permettre de cibler les actions nécessaires à la réduction du bronzage artificiel en Europe. / Doctorat en Sciences médicales (Médecine) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/288640 |
Date | 24 June 2019 |
Creators | Suppa, Mariano |
Contributors | Del Marmol, Véronique, Gandini, Sara, Lebrun, Philippe, Kolivras, Athanassios, Larsimont, Denis, Verhoeven, Caroline, Lambert, Julien, Bataille, Véronique |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Médecine – Médecine, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | 3 full-text file(s): application/pdf | application/pdf | application/pdf |
Rights | 3 full-text file(s): info:eu-repo/semantics/closedAccess | info:eu-repo/semantics/restrictedAccess | info:eu-repo/semantics/openAccess |
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