Cette thèse a pour but détudier le transfert de savoir-faire, en matière dexploitation du système ferroviaire à grande vitesse, de la SNCF vers Taiwan et la Corée du Sud pour les projets de lignes à grande vitesse. Il existe une différence fondamentale entre les deux projets sur le plan institutionnel. Le projet à Taiwan se déroule en BOT (Build, Operate, Transfer) alors que lautre est réalisé par le secteur public.<br />Il existe peu de littérature consacrée au transfert de savoir-faire dans le domaine des transports, surtout en ce qui concerne lexploitation. Par conséquent, lauteur de cette thèse a réalisé des interviews avec des partenaires français tels que la SNCF, mais aussi EDF, ALSTOM, la RATP, ainsi quavec les responsables et les chargés de mission de lISTED pour profiter de leurs expériences pratiques dans les domaines de transfert de savoir-faire.<br />En outre, afin de découvrir les besoins en transfert de savoir-faire, une enquête a été effectuée à Taipei et auprès des délégations coréennes de passage en France. Nous avons constaté que le concessionnaire privé taiwanais navait pas dexpérience dans le domaine du transport ferroviaire et quil manquait de savoir-faire, surtout en matière de gestion des problèmes liés à la cohérence entre linfrastructure et le matériel roulant, ainsi que dans la formation et lhabilitation des mécaniciens, agents de maintenance et régulateurs. Le Ministère des transports taiwanais a besoin de savoir-faire technique pour être en mesure de contrôler le consortium privé, notamment dans le domaine de la sécurité. <br />En Corée du sud, le problème de linsuffisance de savoir-faire est moins complexe, puisque KNR (Korean National Railroad) va exploiter la future LGV. Pourtant, les Coréens ont quand même besoin de savoir-faire pour modifier les procédures dexploitation et de maintenance ainsi que la réglementation de la sécurité existante pour prendre en compte les contraintes spécifiques de lexploitation du système à grande vitesse. <br />Concernant loffre de la SNCF, cette thèse identifie les savoir-faire implicites présents en chaque cheminot de la SNCF en décrivant le principe, la philosophie et la spécificité de lexploitation du système à grande vitesse et en présentant les outils à mettre en uvre (références documentaires et logiciels).<br />Pour assurer la réussite du transfert de savoir-faire, il faut bien adapter loffre du donneur à la demande des acteurs engagés dans les pays receveurs. Ce travail prend en compte la nécessaire adaptation du transfert aux différences culturelles, climatiques, géographiques, organisationnelles ainsi quau niveau réel du savoir-faire technique local. <br /> <br />Cette thèse analyse donc dans un premier temps différents modes de transfert, puis les évalue, avant détudier deux modes de coopération entre partenaires : " les alliances stratégiques " et " la joint-venture ". Lalliance stratégique peut être considérée comme une première étape de coopération avant la joint-venture. <br />Pour terminer, cette thèse propose dans le contexte international des stratégies que pourrait adopter la SNCF en tant que conseiller technique et investisseur. En conclusion, ce travail ouvre sur un ensemble de réflexions et de perspectives.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00005667 |
Date | 11 March 2002 |
Creators | Cheng, Yung-Hsiang |
Publisher | Ecole des Ponts ParisTech |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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