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Le rôle individuel dans les interactions sociales chez la marmotte alpine (Marmota marmota)

Les conditions environnementales rudes des hautes montagnes ont favorisé l'évolution des groupes de marmottes alpines (Marmota marmota) vers un mode de reproduction coopératif. Dans ce contexte, l'environnement social est un facteur important de l'écologie de ce Sciuridé. Les groupes familiaux territoriaux comptent un unique couple reproducteur, un nombre variable d'adultes subalternes et des jeunes de cohortes subséquentes. Le succès reproducteur d'un individu repose donc sur sa capacité à atteindre et à maintenir le statut de reproducteur. Les individus peuvent manipuler leur environnement social par le biais de leurs interactions et de leurs associations avec les autres individus du groupe. Le rôle social qu'ils peuvent jouer varie en fonction de caractéristiques individuelles et de leur groupe. De plus, leurs initiatives sociales peuvent servir des intérêts personnels aussi bien que de fournir un bénéfice à certains ou à tous les membres du groupe. L'objectif de ce projet de maîtrise est d'étudier le rôle individuel dans les comportements sociaux chez la marmotte alpine. Il se divise en deux objectifs : 1) mesurer l'importance relative des effets des caractéristiques propres à chaque individu (sexe, âge, statut de dominance) et des caractéristiques du groupe (nombre de subalternes, de jeunes d'un an et de juvéniles, rapport des sexes dans les individus matures et nombre de groupes voisins) sur les mesures individuelles (degré) de réseaux sociaux basées sur quatre types d'interactions (agonistiques, toilettages, jeux et reconnaissance), le degré d'association entre les individus et la fréquence de marquage de territoire; 2) déterminer le niveau de participation des individus dans les tâches sociales coopératives (interactions affiliatives avec les jeunes et défense du territoire). Les individus peuvent jouer plusieurs rôles sociaux (ex. défense du territoire, inhibition de la reproduction et expulsion des subalternes, développement moteur des jeunes, améliorer la cohésion sociale), et l'influence relative des variables individuelles et reliées à la composition des groupes varient en fonction de ces rôles. De ces rôles sociaux, deux classes de comportements confèrent des avantages à d'autres membres du groupe : les interactions affiliatives avec les jeunes (jeu et toilettage) et la défense de territoire (interactions agonistiques intergroupes et marquage de territoire). Les individus diffèrent de façon constante dans leurs efforts de coopération sociale, mais ne se spécialisent pas dans l'une ou dans l'autre des classes de comportements. Les différences de degré d'implication des individus dans les rôles sociaux pourrait résulter des options d'histoire de vie qui s'offrent aux individus subalternes dans les groupes à reproduction coopérative soit : 1) rester dans son groupe d'origine et assister les individus dominants ou 2) se disperser et tenter de se reproduire dans un autre groupe.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Reproduction coopérative, interactions sociales, dominance, coopérative sociale, spécialisation, rôle social, Marmota marmota.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3939
Date01 1900
CreatorsDumont, François
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3939/

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