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Engagement et mobilité sociale par la culture : étude de trois configurations politiques et artistiques en banlieue rouge (1960-2014) / Commitment and social mobility through culture : a study of three political and artistic configurations in Paris’ “red suburbs” (1960-2014)

La thèse porte sur l'étude comparée de trois configurations artistiques situées dans des espaces historiquement gérés par des élus communistes (Saint-Denis, Nanterre, Conseil général de la Seine-Saint-Denis). Dans ces configurations, il s'est agi de mettre au jour les logiques sociales et historiques permettant la reconnaissance de certaines formes artistiques (théâtre, fêtes de ville, cirque, arts de la rue, hip hop, musique principalement). L'approche repose sur une analyse dispositionnelle et relationnelle des individus impliqués dans ces phénomènes de légitimation ou d'illégitimation artistiques. Remonter aux schèmes de perception du monde social et aux contextes de leur actualisation permet d'en comprendre les ressorts. Cette analyse a permis d'identifier l'existence d'individus politisés s'engageant dans les mondes de l'art ou dans le champ politique pour subvertir les rapports sociaux dominants. Outre l'analyse des conséquences de ces engagements sur le paysage artistique, la thèse porte sur l'étude des incidences biographiques, territoriales et politiques croisées. Position sociale, engagement et institutions locales sont dialectiquement liées. Au cours de leur engagement, ces individus atteignent les classes moyennes et en constituent une strate bien spécifique : politisée, autochtone et disposant d'un capital culturel non certifié par des diplômes. L'existence de cette strate, dans les espaces étudiés, a des incidences sur la structuration de la société locale. L'autochtonie et les essais de définition d'une société basée sur un "roman national" post-colonial sont les deux dimensions qui ont été principalement étudiées. / My thesis focuses on the comparative study of three artistic configurations located in spaces historically run by communist elected representatives (Saint-Denis, Nanterre, General Council of Seine-Saint-Denis). In these configurations, I uncover the social and historical logics leading to the recognition of certain art forms (mainly theater, municipal festivals, circus, street arts, hip hop, music). My approach is based on a dispositional and relational analysis of individuals involved in these processes of artistic legitimization (or delegitimization). The study of these processes is conducted by analyzing individuals’ schemes of perception of the social world and the contexts in which these schemes are used. This analysis identified the existence of politicized individuals committed in the worlds of art or in the political field in order to subvert the dominant social relations. In addition to analyzing the impact of these commitments on the artistic landscape, my thesis focuses on the study of their biographical, territorial and political consequences. Social position, commitment and local institutions are dialectically linked. Through their commitment, these individuals reach the middle class and constitute a very specific stratum thereof: politicized, indigenous and possessing cultural capital that is not certified by diplomas. The existence of this social stratum, in the studied areas, has implications for the local social structure. I mainly studied two dimensions of these implications, namely Indigeneity and the definition of a postcolonial national narrative.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015IEPP0033
Date20 November 2015
CreatorsClech, Pauline
ContributorsParis, Institut d'études politiques, Oberti, Marco, Préteceille, Edmond
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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