Cette thèse aborde la notion de résilience en contexte post-conflit, à l’échelle des organisations locales. L’émergence de différents foyers de conflit a mis en exergue l’incapacité de certains Etats à assurer à leurs populations l’accès à des infrastructures et services fondamentaux. Les financements extérieurs n’étant pas en mesure de couvrir tous les besoins, ce sont alors les mécanismes de solidarité locaux qui sont promus. Après des chocs de grande ampleur, les dynamiques collectives sont perçues comme les moyens du relèvement. Il s’agit pour nous d’évaluer ces collectifs, c’est dire d’analyser les processus de structuration qui conduisent à l’action collective mais aussi les fonctions qui leur sont attribuées par leurs membres afin de comprendre leurs trajectoires. La mise à l’agenda de la notion de résilience pour penser le relèvement au sein des institutions internationales se heurtent à deux principaux écueils, premièrement celui de sa conceptualisation et deuxièmement celui de son opérationnalisation, écueils que nous tentons de dépasser dans ce travail. Comprise comme un processus, la résilience peut être articulée d’une part avec la notion de soutenabilité sociale, et d’autre part avec l’approche par les capabilités. Au travers d’une analyse menée sur trois terrains de recherche affectés par de graves crises socio-politiques, nous proposons d’identifier les fondements de la résilience collective socialement soutenable à l’échelle des organisations locales. / This thesis addresses the notion of resilience in post-conflict context, at the level of local organizations. The emergence of different focus of conflict has highlighted the inability of some states to provide their populations with access to basic infrastructure and services. As external funding is not able to cover all the needs, it is then the local solidarity mechanisms that are promoted. After large-scale shocks, collective dynamics are seen as a means of recovery. In order to evaluate these collectives, we analyze the structuring processes that lead to collective action but also the functions attributed to them by their members as well as their pathways. The emergence of the notion of resilience in the political agenda of international institutions in order to think about recovery comes up against two main difficulties : first of all its conceptualization, and secondly its operationalization. It is those pitfalls that we try to overcome in this work. Understood as a process, resilience can be articulated on the one hand with the notion of social sustainability, and on the other hand with the capability approach. Through an analysis conducted on three research fields affected by serious socio-political crisis, we propose to identify the foundations of socially sustainable collective resilience at the level of local organizations.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LIL1A019 |
Date | 17 December 2018 |
Creators | Archambaud, Lise |
Contributors | Lille 1, Lallau, Benoît |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0015 seconds