Une opinion répandue tant parmi les théoriciens de la réception littéraire que dans la communauté didactique postule que la lecture d'une œuvre dépend pour partie des lectures faites antérieurement. Notre recherche vise à vérifier ce postulat dans une sorte de logique expérimentale. Trois classes ont été invitées à lire un même roman après avoir fréquenté en amont des œuvres différentes : la première n'a rien lu qui fût spécifiquement en relation avec le roman choisi, la deuxième a lu des œuvres qui pratiquaient des formes narratives semblables, la troisième des œuvres qui présentaient des fictions similaires. Des traces des lectures opérées par les élèves ont été recueillies. Elles montrent que la deuxième classe est plus habile à rendre compte des stratégies narratives. En revanche, la troisième classe ne manifeste pas de supériorité dans la restitution des enjeux de la fiction. Ce résultat oblige à tempérer le postulat initial. En analysant les séances de travail au moment de la lecture du roman, on peut déterminer trois paramètres qui, dans le cas de figure étudié, interviennent autant que l'influence des lectures antérieures : le projet d'enseignement du maître, visible dans sa manière de conduire la classe et dans sa manière d'accueillir les souvenirs de lecture, le mode de présentation des œuvres proposées en amont et la conception de la littérature et de son enseignement telle que les élèves se les représentent
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00451063 |
Date | 05 November 2009 |
Creators | Sève, Pierre |
Publisher | Université Rennes 2, Université européenne de Bretagne |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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